Le Recteur de l'AUF, Monsieur Jean-Paul de Gaudemar a rencontré les acteurs économiques à l'occasion de sa visite en Roumanie afin de leur signifier sa volonté de travailler à leur côté.
L’AUF en partenariat avec l’Ambassade de France en Roumanie, a réuni lquelques entreprises représentatives de leurs secteurs d’activité à l’occasion d’un petit déjeuner sur le thème de la formation :
- Eric Faidy, Président du groupe Michelin Roumanie et Balkans (7.500 personnes) et Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Roumanie (CCIFR) ;
- Monica Jiman, Vice Présidente de la CCIFR et Présidente de Pentalog Factory, une entreprise très francophile créée en Roumanie et spécialisée dans le développement de logiciels qui compte désormais près de 900 collaborateurs avec des implantations en Moldavie, au Vietnam et en Amérique du Sud ;
- le Président de Vauban, David Coyne, qui envisage de développer son activité vers l’Afrique francophone ;
- Christophe Weller, Président de COS Roumanie et créateur du French Hub, une structure promouvant l’innovation et regroupant une cinquantaine de start-ups ;
- Pierre Boulestreau, Directeur des ENR et de l’innovation chez ENGIE (3.500 personnes) ;
- Maria Leonte, Directrice des ressources humaines du groupe Veolia en Roumanie (qui englobe Dalkia) ;
- Irina Stoica, responsable des relations avec les Universités chez Renault-Dacia (17.500 collaborateurs en Roumanie ;
- Corina Bezard, Présidente d’Axereal
- Patrick Lafont, Président de Maisadour. Enfin, le groupe BRD société générale qui regroupe 10.000 collaborateurs, était représenté par
- Adela Jansen, Directrice des ressources humaines chez le groupe BRD société générale qui dirige également le groupe RH de la CCIFR.
En Roumanie, la CCIFR compte près de 500 membres et les investissements français et, au-delà, francophones, ont un impact direct sur près de 150.000 emplois. A eux seuls, les investissements français prèsent su 15 % du PIB, la France était le 3ème investisseurs dans le pays si l’on compte les investissements transitant par les Pays-Bas (Orange). Depuis 20 ans, les investissements français ont trouvé un terrain propice dans un pays où la main d’oeuvre est qualifiée et encore compétitive. A partir de 2008 cette situation s’est toutefois dégradée, le pays ayant perdu 50 % de ses étudiants en moins de 10 ans. Cette pénurie de main d’oeuvre a un impact sur la compétitivité et l’attractivité du pays : le groupe Mercedes-Benz a récemment renoncé à s’implanter en Roumanie à cause de cette pénurie de main d’oeuvre qualifiée. Les besoins en ressources humaines et en formation sont donc devenus stratégiques pour le développement des entreprises et la croissance.
Légende : Monica Jiman, Vice Présidente de la (CCIFR) et Présidente de Pentalog Factory, évoque les besoins en ressources humaines des entreprises lors du séminaires organisé par le BECO.
La situation est parfois si critique que certains groupes sollicitent ponctuellement le Bureau de l’AUF en Europe centrale et orientale pour trouver au sein de son réseau régional quelques uns des cadres qui leur font défaut (KPMG, Roullier, Renault-Dacia, Pentalog etc.). La crise démographique touchant toute la région, il paraît peu probable que le salut vienne de pays voisins où la situation est encore plus difficile. Certaines entreprises se sont donc lancées dans des modèles de formation alternatifs où le développement de programmes d’apprentissage destinés à des ouvriers ou des techniciens spécialisés dans un pays où la taxe d’apprentissage n’existe pas.
Un des enjeux actuels est le développement de la formation de cadres intermédiaires qu’un nouvel article de loi va permettre de mettre en œuvre au sein même des universités. Ces cadres intermédiaires (assistants ingénieurs, techniciens etc.) sont requis par l’industrie qui peine à recruter à cause d’un système éducatif qui a mis du temps à s’adapter aux changements qu’a imposé la transformation de l’économie. Aujourd’hui, de nombreux outils se mettent en place pour accompagner ces changements et faire en sorte de renforcer l’attractivité du pays qui est devenu une puissance économique sous-régionale. Une entreprise comme Airbus qui a implanté à Brasov une usine de 400 personnes a été contrainte d’initié son propre programme de formation pour satisfaire ses besoins : le Recteur de Gaudemar a souligné son ambition de faire jouer un rôle à l’AUF dans ce type d’initiative à l’avenir.
A titre d’exemple, la loi pour la création d’incubateurs d’affaires en Roumanie qui vient d’être publiée au JO (le 19 mai) permet de créer des incubateurs notamment au sein des établissements ou consortiums d’établissements d’enseignement supérieur accrédités ou des instituts et centres de recherche. C’est un sujet qui pourrait bénéficier au BECO, notamment pour restructurer la mission des centres de réussite universitaire (16 centres en Roumanie). Le créateur du French Hub, Christophe Weller, s’est montré très ouvert à une coopération sur ce sujet.