Le 25 mars dernier à l'Institut français de Sofia s'est tenu la 2ème conférence du cycle «Les mutations managériales à l’ère du numérique » animé par Michel HERMANS, professeur de Science politique à HEC-École de gestion de l’Université de Liège et à la Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie de la même Université. Le thème de la conférence a été : « Le secteur de la communication numérique, un grave échec pour la politique industrielle européenne ».
M. Jean-Jack Cegarra, attaché de coopération universitaire et scientifique à l’Institut français de Sofia, a ouvert la conférence en présentant devant le public le professeur Michel Hermans et en insistant sur l’intérêt du thème.
Le professeur Hermans a fait une introduction sur le secteur de la communication, le deuxième secteur économique mondial, après celui de lénergie. Par la suite, il a présenté le développement dInternet, de la téléphonie mobile, de la télévision et du cinéma numérique, des réseaux sociaux, du GPS, de limpression en 3D, etc. tant au niveau international, qu’au niveau européen. Il a conclu que lEurope na pas imposé ses capacités de recherche et de mise en uvre dune industrie digitale commune. Il a ajouté qu’elle était également sous la domination du renseignement informatisé de la National Security Agency, au niveau économique et de la politique de défense contre le terrorisme.
Selon le professeur, les principales entreprises du secteur de la communication sont américaines, coréennes, japonaises ou chinoises et imposent une bataille de leader, tant pour le matériel que pour les différents contenus. Selon son analyse, l’Europe est en retard par rapport aux Etats Unis et les forces asiatiques. Elle a cependant des chances de réussite et de leadership avec limprimante 3D, Galileo et la télévision numérique, à condition de mettre en place une vraie politique commune du digital.
La conférence a sollicité un grand intérêt de la part de l’auditoire et a provoqué de vifs débats.