Giuli Kalatozishvili : spécialiste en chef au département de l’Assurance qualité à l’Université d’Etat Iv. Javakhishvili de Tbilissi 

Giuli Kalatozishvili (1)

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de votre domaine de recherche ?  

 Je suis doctorante à la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’État de Tbilissi Ivané Javakhishvli. Entre 2010-2014, j’étais inscrite aussi pour mes recherches doctorales en France, à l’Université d’Angers, à l’École doctorale « Société Cultures, Échanges ».  Je travaille actuellement dans le domaine de la littérature comparée et ma thèse porte sur « l’expérience européenne du futurisme et le futurisme géorgien ». 

Le but de ma recherche est d’approfondir l’étude des contextes, qui ont influencé et déterminé l’art et concrètement la littérature et la poésie de cette période, constituant l’étape initiale de la littérature d’avant-garde des années 1910-1930.  

Mon objectif est aussi une étude approfondie de la notion de futurisme, de ses fondements historiques, sociaux, politiques et littéraires ainsi que sa création dans le cadre d’une analyse comparée.  

Mes recherches portent également sur la création du futurisme, sa diffusion et son développement en Europe ; l’étude de ce mouvement littéraire dans les vies culturelles et artistiques italienne, française et russe afin de déterminer son influence et sa réception dans la réalité géorgienne.  

J’entends par là étudier les fondements de son développement en Géorgie, les signes distinctifs de la création de l’école littéraire, de son développement et les divergences avec l’expérience littéraire du mouvement en Europe. 

Quels sont les défis auxquels vous avez été confrontée en tant que chercheuse et comment les avez-vous surmontés ? 

Les femmes sont historiquement très respectées dans mon pays natal. Je n’ai ressenti aucune barrière liée à ma condition féminine lors de mes recherches.  

Depuis la sainte Évangéliste Nino en passant par les femmes parlementaires qui ont représenté la société géorgienne au sein du Gouvernement de la Première République de Géorgie entre 1919- 1921 et jusqu’à aujourd’hui où elles apportent encore une contribution importante au développement de l’État géorgien en termes de politique, d’économie et de culture. 

 Pourriez-vous nous parler d’un projet en relation avec l’AUF ?  

 L’université d’État de Tbilissi est un membre de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) en Europe centrale et Orientale depuis 2005.  J’ai eu la possibilité de participer à plusieurs projets, manifestations, activités et formations organisées avec le soutien de l’AUF en Géorgie, mais aussi à l’étranger, en Arménie, et en Moldavie. 

L’an dernier, j’ai eu l’honneur d’être l’une des bénéficiaires du programme de bourse de recherche « EUGEN IONESCU » de l’AUF, financée par le Gouvernement de la Roumanie.  

Ce programme m’a donnée l’opportunité de poursuivre mes recherches dans le domaine de la littérature comparée à l’Université de Craiova au sein de l’École doctorale de « Alexandru Piru » dirigée par le Professeur Cristiana TEODORESCU, Directrice de l’École doctorale.   

J’ai également pu participer aux Colloques internationaux organisés au sein de cette université au cours de mon séjour de recherche et de partager des expériences uniques avec mes collègues roumaines. 

Racontez-nous une anecdote qui vous a le plus marquée durant votre carrière de  chercheuse 

Voici une petite anecdote qui me plait beaucoup :  

Le chef du Laboratoire de Recherche demande à une chercheuse :  

  • Pourquoi tu as manqué le travail pendant trois jours ?  
  • Je me suis mariée, j’avais une noce. 
  • Bien, et n’ose pas te remarier une seconde fois ! 

Quels sont les conseils que vous donneriez à des jeunes filles qui souhaitent s’orienter vers les sciences et la recherche ? 

Si je devais donner un conseil aux jeunes filles qui souhaitent s’orienter vers les sciences et la recherche, ce serait de trouver un sujet de recherche bien déterminé et intéressant pour elles. 

 Je leur recommanderais aussi d’être plus attentives pour profiter des programmes d’échanges proposés par l’Agence Universitaire de la Francophonie ou des autres organisations pour réaliser leurs travaux de recherche non seulement dans leurs universités, mais aussi à l’étranger. 

En effet, nous avons la chance de vivre dans un monde où la science du XXIe siècle n’a pas de frontière et où les recherches doivent être porteuses d’idées pouvant faire évoluer le monde scientifique dans un mode collaboratif international. 

Date de publication : 07/03/2023

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