Inspectorat scolaire départemental Iaşi, Association Roumaine des Départements Universitaires Francophones (ARDUF), Association Roumaine des Professeurs de Français (ARPF) ont le le grand plaisir de vous inviter aux Journées de la Francophonie, IAŞI, 28-29 mars 2014 : "Le français de la Francophonie : altérité intime, identité plurielle".
Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, la langue française parlée en Belgique, en Suisse, au Canada, au Maghreb ou dans nimporte quel coin du village global francophone obéit à des lois dune tessiture particulière, à la fois concentriques – dévoilant une essence dune pureté oubliée dans lHexagone – et centrifuges – les voix que les autres langues font entendre dans le français assurant une diffraction lumineuse polyphonique. La lumière blanche de départ, à savoir le français standard, se mue en un dégradé de couleurs recouvrant toutes les teintes de lhétéroglossie.
La langue de lautre nest plus perçue comme un obstacle, un ennemi, ou une intrusion oppressive dans une intimité jalousement préservée, mais de plus en plus comme un espace de liberté, où laccès à luniversalité se double dune créativité manifeste, qui fait exploser le monolithe linguistique et culturel représenté par une langue et un système de référence homogènes. Nourrir la langue dexpression le français, en loccurrence – de toutes les (res)sources souterraines des idiomes locaux et de toutes ces manières dêtre au monde originales, cest la rendre plus vivante et attirante pour les natifs français et plus représentative de la diversité culturelle quelle est censée réfléchir, aux yeux de ceux qui, pour une raison ou une autre, ont été amenés à couler leur identité dans un moule différent. Les saveurs multiples et les hardiesses sonores dont ils la parent changent le profil initial de la langue, sans toutefois en altérer lunicité. Le monde de la francophonie affermit ainsi sa légitimité, tandis que le français de souche en sort plus riche et plus fort, plus conscient de sa place dans lespace de la mondialisation. Le français et la littérature francophones sécrivent au singulier, mais se déclinent, en réalité, au pluriel. Essayons de trouver ensemble les mots pour le dire.
Quelques axes de réflexion possibles:
Peut-on identifier les « trajets identitaires » souterrains des langues maternelles dans la langue-hôte (le français) ? Sagit-il dune résistance interne ou dune cohabitation fertile ?
« Littérature-monde », « langue-monde »
Le dialogisme actif des langues dans la langue revendication ouverte ou travail de sape dissimulé ?
Du journal classique au blog interactif : la langue de lautofiction est-elle une forme d« altérité intime » ?
Topiques et expériences identitaires ; poétiques du divers dans les espaces francophones
Rivages didactiques de la francophonie
Questions pratiques:
Taxe de participation :
50 euros (documents, pauses café, cocktail et publication de la communication dans les Actes) ; 30 euros pour les membres ARDUF et ARPF.
Les frais de voyage et de séjour à Ia?i sont à la charge des participants. Les organisateurs peuvent assurer des réservations à la Résidence Internationale de lUniversité (Gaudeamus ou Akademos) (40 euros/nuit), dans la limite des places disponibles.
Les propositions de communications (titre et résumé de 5-10 lignes) devront parvenir avant le 15 février 2014 aux adresses suivantes :
Diana Gradu dianagradu@yahoo.com
Brindusa Grigoriu brindusagrigoriu@yahoo.fr