L'AUF Caraïbe et les Conférences de Recteurs et Présidents d'universités de la Caraïbe (CORPUCA) et d'Haïti (CORPUHA) ont organisé un atelier certifiant, en ligne, du 27 au 28 juin sur le thème « Assurance Qualité et Gouvernance Universitaire ». Il s’agissait de la première collaboration entre les institutions organisatrices et deux importants partenaires de la zone : Unión de Universidades de América Latina y el Caribe (UDUAL) et KAIROS Educación.
L’objectif principal de cet atelier en ligne était de contribuer à l’amélioration de la qualité de la gouvernance et des formations au sein des universités caribéennes, en tenant compte à la fois des standards internationaux et des particularités locales. Destiné à des responsables universitaires exerçant dans les établissements membres de la CORPUCA ou de la CORPUHA, cette rencontre virtuelle a réuni des cadres travaillant dans les domaines de la gouvernance, l’administration, les relations internationales et la gestion de la recherche, autour d’un programme varié et dense. Une traduction simultanée en français et en espagnol a été assurée et les personnes qui ont suivi l’intégralité de l’atelier ont reçu un certificat inter-institutionnel, délivré par les trois institutions organisatrices.
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Dans ses propos de bienvenue, Alain Charbonneau, vice-recteur de l’AUF, a salué l’initiative, en signalant la pertinence de la thématique choisie par rapport au premier axe de la Stratégie 2021-2025 de l’AUF. Pour sa part, Eustase Janky, Président de la CORPUCA, a invité les membres des deux entités à des collaborations dans le domaine de la gouvernance et de l’assurance qualité. « Nous sommes très heureux de cette initiative, dont la mise en place s’est fondée sur une importante coopération entre nos deux conférences de recteurs et l’AUF », a ajouté Jean Robert Vladimir Charles, Président de la CORPUHA.
Le formateur principal de l’atelier, Abdou Lahate Cissé, de l’ANAQ-SUP, est intervenu lors de deux séances. II a abordé l’enquête sur l’Assurance Qualité (AQ) menée par l’AUF en 2019, dont les résultats montrent la nécessité d’encourager les établissements membres de l’AUF à enseigner dans la transparence. Il a ensuite mis l’accent sur la certification qui, selon lui, doit être labelisée. Pour conclure, il a montré la nécessité de mettre en place des dispositifs d’assurance qualité interne et externe dans le cadre des conventions régionales et mondiale de reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur.
Cet atelier a été aussi l’occasion pour Patrick Attié et Marlène Sam, de l’École Supérieure d’Infotronique d’Haïti (ESIH), de présenter une plateforme numérique conçue dans la cadre du projet Erasmus+ EMINENT, qui a pour but de contribuer à l’amélioration de la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur grâce à la collecte et la gestion de données.
La collaboration avec l’UDUAL et Kairos Educación à la réussite de cet atelier s’est exprimée en particulier par la table ronde animée par Bernard Zuppinger, de l’Académie Internationale de la Francophonie Scientifique-AUF, et qui portait sur les rapports entre les normes internationales et les spécificités locales. Pour Patricia Avila, de l’UDUAL, il est fondamental de valoriser la contribution des modèles étrangers « pour répondre aux besoins et aux caractéristiques de nos pays respectifs », sans pour autant les adopter de manière automatique. De son côté, Ana Lucia Gazzola de l’Université Fédérale du Minas Gerais, a fait un plaidoyer pour la reconnaissance de la diversité des missions des universités et de leur contextualisation. Telemaco Talavera, représentant de Kairos, croit que pour changer un pays il faut avoir des universités à la fois répondant à certaines missions universelles et tenant compte de leur rôle vis-à-vis de la société où elles s’insèrent.
Dans sa conférence intitulée L’autorégulation dans la gouvernance de l’enseignement supérieur : tendances internationales, défis et opportunités, Emma Sabzalieva a souligné l’importance de promouvoir le renforcement des capacités des États latino-américains et caribéens dans le domaine de l’enseignement supérieur, à travers un mélange de pilotage politique de soutien, d’initiative institutionnelle et d’une politique de confiance solide entre les gouvernements.
Les présidents des deux conférences de recteurs ont mis en avant la contribution de cet atelier au développement de l’enseignement supérieur dans la région, apportant des réponses concrètes à la fois à des interrogations formulées lors de la dernière Assemblée générale de la CORPUCA et à des préoccupations partagées par les membres de la CORPUHA.