Focus sur Florence Desir Pierre – Etudiante de Doctorat auprès du Collège doctoral d’Haïti (CDH)

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Diplômée de l'Institut Francophone pour la Gestion dans la Caraïbe (IFGCAR), Madame Florence Desir Pierre, poursuit actuellement une thèse en gestion des entreprises dans le cadre du Collège Doctoral d'Haïti (CDH) et bénéficie d'un financement de l'AUF dans la réalisation de ce projet.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours et votre sujet de thèse ?

Après une licence en communication, puis en droit, j’ai intégré la Banque de la République d’Haïti comme agent des Relations Publiques. J’ai vite compris qu’il fallait aller plus loin en embrassant soit la comptabilité ou la gestion. Ces diplômes de licence m’ont permis en 2007 d’être admise à L’IFGCAR (Institut Francophone pour la Gestion dans la Caraïbe, placé sous l’obédience de l’AUF) où j’ai plus tard obtenu deux masters en management : l’un en «Entreprises et Marchés» et l’autre en « Gestion des Collectivités Territoriales ».

Les études ont été délocalisées et placées involontairement à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG) en Martinique suites aux catastrophes naturelles du 12 janvier 2010. Ce déplacement était pénible, mais important et bien pensé par les responsables de cet institut d’alors. J’ai donc poursuivi à la Martinique où j’ai soutenu le travail de sortie huit mois plus tard, travail intitulé : «  L’émergence des stratégies du contrôle de gestion des Collectivités, une nouvelle approche de l’efficacité dans la gestion publique

Dans quelle mesure estimez-vous que votre thèse constituera un apport à l’enseignement supérieur et à la recherche en Haïti et dans la Caraïbe ?

Mes études en gestion m’ont amené à chercher à comprendre le fonctionnement des entreprises (PME et GE) dans la Caraïbe et particulièrement en Haïti dans des économies foncièrement anémiées. Ces économies posent un problème de première importance : un fossé sépare ceux qui peuvent créer (une activité), ceux qui n’en n’ont pas la possibilité et ceux qui créent mais qui se confrontent à d’énormes difficultés pour faire fonctionner leurs entreprises.

Cette thèse constitue un apport considérable à l’avancement de l’enseignement supérieur en Haïti puisque qu’aucun texte de cette facture n’a jamais été produit auparavant.

Comment l’appui de l’AUF vous a-t-il permis de concrétiser votre projet de recherche ? Allez-vous effectuer un stage doctoral à l’étranger ? Pour quel bénéfice ?

L’AUF organise des séances de travail permettant de nous aider à corriger la structure du travail de recherche via des sites et bibliothèques virtuelles (pour la recherche). On souhaiterait qu’elle continue dans cette même logique jusqu’à la soutenance.
Par ailleurs, dans l’appui apporté aux doctorants, il est fait mention du soutien financier pour réaliser un stage à l’étranger. Pour ma part, ce sera pendant l’année académique 2014-2015 pour une durée de deux à six mois.

Quels sont vos projets au terme de votre doctorat ?

Ma thèse doctorale doit avoir une relation étroite avec mon parcours qui consiste à étudier, évaluer, apprécier les entreprises dans leur environnement et leur sphère d’action. Je m’engage à faire ressortir les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises tant privées que publiques à travers la Caraïbe. Cette étude constituera un apport afin de trouver une réponse aux défis sociétaux, environnementaux actuels et palier aux difficultés d’accéder aux marchés. Les défis sont mondiaux mais avec des accents régionaux et donc culturels.

Au terme de mon doctorat, je projette de monter un centre de recherche au niveau de l’Université Episcopale d’Haïti permettant à d’autres jeunes de s’investir dans la recherche afin de contribuer à la continuité de la recherche en Haïti.

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Date de publication : 30/10/2014

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