Destination Vietnam : une aventure personnelle et un défi professionnel pour Mademoiselle Élodie BAMOWONGO, Volontaire internationale de la Francophonie (ViF).
Venue de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, Élodie est en poste à Hanoï, depuis 3 mois, au Bureau Asie-Pacifique de lAgence universitaire de la Francophonie. Elle y travaille en tant que Chargée de Projet en communication pour la promotion du français.
« Lorsque jai appris que jétais sélectionnée au programme de Volontariat internationale de la Francophonie pour travailler au Vietnam, le premier réflexe a été de chercher à apprendre sur ce pays, presquinconnu de moi et des miens. Cétait là ma besogne. Japprenais à la fois plusieurs histoires qui se contredisaient des fois… Je métais finalement résolue dy aller carrément et de vivre l’aventure sur place », sexprime cette jeune volontaire francophone.
Son expatriation sest plutôt bien déroulée. Elle na pas non plus eu trop de mal à sintégrer dans sa nouvelle patrie. Elle avoue cependant que la semaine de préparation à Paris à l’initiative de lOrganisation internationale de la Francophonie à lattention des 50 jeunes volontaires en mission lui a été bénéfique. « Jai pu, par exemple, me rapprocher du Vietnam grâce à la présence de deux volontaires vietnamiens, affectés en Roumanie et au Gabon. Je partageais une chambre avec Mademoiselle Chu Quynh May qui ma un peu initiée en mapprenant quelques mots vietnamiens, des habitudes du pays. Elle ma aussi mise en contact avec certains de ses amis vietnamiens francophones. »
Des chocs culturels !
Malgré les quelques lectures sur le Vietnam et les mots appris, Élodie na cependant pas échappé au choc culturel qui l’attendait dans ce pays. « Arrivée dans la chambre d’hôtel où j’étais logée, les premiers sentiments qui mont habitée étaient tristesse, nostalgie, solitude, abandon ! Bref, je réalisais enfin que je nétais plus chez moi. Un monde tout nouveau, de nouvelles personnes. Ce nest pas choquant de rencontrer de nouvelles personnes, mais plutôt une nouvelle culture : Je devais désormais sentir de nouvelles odeurs auxquelles je nétais pas habituée (la cuisine), le style de construction (de très petites maisons), les bruits… Les pleurs, il y en a eu. Dans les rues de Hanoï, tout le monde se retourne pour me regarder et parler dans une langue que je ne comprends pas. Et cest là, mon premier choc, le plus grand dont jessaie de sortir petit à petit, par lapprentissage de la langue ». Oui, elle a décidé dapprendre le vietnamien, une langue quelle estime difficile dès le premier abord ! « Le premier point de contact avec une nouvelle personne, une nouvelle culture, cest la langue. Je pense que lorsqu’on veut bien réussir son expérience, il faudrait avoir des bases du point de vue linguistique », estime-t-elle.
Autre choc rencontré et qui tend à se normaliser dans sa tête maintenant, c’est la circulation routière. Le moyen de transport le plus répandu étant la moto, Élodie sest sentie obligée de faire avec : « C’était dur, pour moi. Le comble c’est qu’en route, ça court dans tous les sens ; les apprentis du code routier vietnamien se feraient ramasser dès le premier pas posé. Je n’ai pas osé traverser une rue pendant 2 semaines, de peur de me retrouver dans l’au-delà ».
Malgré les quelques difficultés rencontrées à son arrivée, Élodie admet que dans l’ensemble les choses se passent plutôt très bien pour elle : « Lacclimatation n’a finalement pas été compliquée pour moi, étant donnés mes capacités d’adaptation et mon esprit d’ouverture ».
Une expérience professionnelle enrichissante :
Après avoir obtenu son baccalauréat littéraire, en 2004, elle sinscrit à lUniversité catholique du Congo (ex-Facultés catholiques de Kinshasa), dans la Faculté des Communications Sociales. Elle obtiendra en 2009 un diplôme de licence, option Journalisme-Information et Communication.
Élodie a ensuite travaillé à la Conférence épiscopale nationale du Congo, pendant un an et demi, dabord comme Journaliste infographe, ensuite, en tant que Chargée des Communications de la Commission pour les Ressources naturelles. Tout ce dont elle a toujours rêvé, cest de travailler à létranger pour une organisation internationale.
Le programme de Volontariat de la Francophonie qui vise à favoriser la mobilité des jeunes francophones à linternational est arrivé à point nommé. Il leur permet d’avoir une expérience professionnelle dans un milieu, une culture, un pays différents et telle était la principale motivation d’Élodie lorsquelle a candidaté.
Son poste correspond parfaitement à son profil et à sa formation, affirme-t-elle. Elle travaille dans un environnement serein et cela, en son avantage. Non seulement elle met en valeur ses compétences, mais aussi et surtout, elle apprend chaque jour. « C’est une expérience très enrichissante pour moi », avoue-t-elle. De plus, elle a des collègues qui lui sont très sympathiques, nous dit-elle.
Elle considère sa participation à la promotion des ViF 2011 comme un tremplin qui la propulsera dans sa future « carrière internationale ».
« Je fais de mon mieux pour profiter de cette expérience et je ne peux quencourager les jeunes francophones à participer à ce programme qui est un cadeau que nous offre la Francophonie. Je suis convaincue qu’à la fin de mon mandat, je serai transformée » .
Pour plus d’information sur le programme de Volontariat de la Francophonie :
http://www.francophonie.org/-Volontariat-international-de-la-.html