Portrait de cinq étudiants boursiers cambodgiens

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Le Petit Journal vient de publier plusieurs portraits de jeunes francophones cambodgiens qui ont été sélectionnés pour des bourses à l'étranger, et notamment des bourses de l'Agence universitaire de la Francophonie ou de l'Ambassade de France au Cambodge. Ces étudiants, une centaine au total, doivent aller faire un master ou un doctorat dans une formation francophone, en France pour la plupart, mais aussi au Vietnam ou à Maurice, comme le montre les entretiens réalisés par le Petit Journal.

Sarapech Long, 24 ans, étudiant en droit : 1 an à Nice

Sarapech Long s’envole pour la France le 31 août prochain. Etudiant en droit à l’Université Royale de droit et économie à Phnom Penh, il intègre à la rentrée 2012 l’Institut du Droit, de la Paix et du Développement de l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Il y suivra pendant un an son Master 2 en Droit international. « J’aimerais être diplomate, explique t-il, pour représenter mon pays. » Il sait que partir en Europe est une « étape importante » pour sa carrière. « Sous le Protectorat français, le droit cambodgien a été très influencé par le droit français. Beaucoup de concepts sont restés avec des copies aussi du système administratif. Si je veux comprendre l’histoire du droit cambodgien, je dois connaître la France : apprendre sa culture, son histoire et celle de l’Europe. Je dois m’ouvrir au monde. »

Loumsamrith Em, 23 ans, étudiant en management de l’action publique et des entreprises : 2 ans à Hanoi

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Ce n’est pas en France que Lousamrith Em profite du système universitaire de Toulouse II – Le Mirail mais à Hanoi, au Vietnam. Il fait partie de ces rares étudiants qui ont obtenu des bourses pour suivre leur formation dans une université française délocalisée grâce au partenariat créé avec l’AUF. Après un an à Hanoi, cet étudiant entre en master 2 avec comme spécialité, les métiers du tourisme. « La combinaison management-tourisme me permettra de mieux appréhender la gérance d’une entreprise. J’espère que ces études me permettront de savoir comment développer intelligemment le tourisme durable. » Son expatriation au Vietnam, il la considère comme un « gain d’esprit » et « un apprentissage de la vie« .


Sovana Hong, 21 ans, étudiant en sciences économiques : 2 ans à Lille

Pour préparer ses deux ans d’études à Lille, cet étudiant n’a pas manqué de visionner le film, Bienvenue chez les Ch’tis. Passionné par la langue française qu’il étudie depuis quatre ans au sein de classes bilingues et de l’URDSE, il évoque sa hâte de  »découvrir la culture et les langues régionales du Nord-Pas-de-Calais« . Au delà de sa spécialisation en économie, il souhaite avant tout « s’intégrer aux Français pour améliorer son niveau de langue, profiter d’une diversité culturelle et développer ses compétences relationnelles. » A son retour, il n’envisage pas de poursuivre de doctorat. Son ambition est toute autre : devenir analyste économique dans des établissements publics ou privés et d’ouvrir un cabinet « Conseil et analyse économique » pour, explique t-il, »contribuer au développement effectif du Cambodge« .

Chhavarath Dary, 25 ans, étudiant en pharmacie : 1 an à Marseille

Direction La Cité Phocéenne pour Chhavarath Dary. Cet étudiant en pharmaco-cinétique est curieux de découvrir Marseille et son Vieux-Port et néanmoins, plus enthousiaste à l’idée d’intégrer son laboratoire d’accueil et de pouvoir y mener ses recherches.  « Je rêve de découvrir une nouvelle molécule. Je recherche un nouveau composé – un phyto constituant- dans les plantes médicinales qui est le sujet de mon mémoire de master 2« . En tant que futur docteur, Chhavarath Dary n’a pas oublié de mettre dans sa valise quelques échantillons de la biodiversité du Cambodge qu’il va étudier dans l’espoir « d’approfondir une molécule pour trouver un médicament« . « La France peut m’aider à le trouver car c’est un pays avancé dans le domaine scientifique« .

Virathraksmey Tann, 24 ans, étudiante en entreprenariat : 2 ans à l’Ile Maurice

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Le soleil du Cambodge ne manquera pas à cette étudiante qui part fin septembre pour l’Océan Indien. L’île Maurice sera sa terre d’accueil pour deux ans. Là-bas, elle suivra son master à l’Institut de la Francophonie pour l’entreprenariat de l’AUF. Diplômée d’une licence métiers du tourisme par le Département d’études francophones de Phnom Penh, Virathraksmey s’attaque désormais à l’entrepreneuriat. Son objectif : « Acquérir un maximum de connaissances pour ensuite, créer ma propre entreprise au Cambodge« . « Il s’agirait d’un magasin qui vend des produits artisanaux« , explique t-elle. « Je proposerais différents produits : bijoux, sculptures, cosmétiques… » A l’Ile Maurice, elle espère trouver de la modernité, développer son réseau professionnel mais aussi découvrir une nouvelle culture comme la danse traditionnelle, le Sega.

Source : Extrait du « Le petit journal »

(http://www.lepetitjournal.com/cambodge.html)


Julie Cassiau – Lundi 20 août 2012

Date de publication : 27/08/2012

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