Le dimanche 21 octobre, vingt-quatre enseignants Ni-Vanuatus francophones se sont envolés pour la Nouvelle - Calédonie où quinze suivront le programme PISIEP, cinq un Diplôme universitaire et quatre autres un Master.
Quinze enseignants de l’Institut de Formation des Enseignants du Vanuatu (IFEV) ainsi que des lycées francophones de Port-Vila et de Luganville suivront pendant une semaine la première étape en présentiel de la deuxième édition du « programme spécial en ingénierie éducative plurilingue » (PISIEP), formation universitaire en linguistique et didactique portée par l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’Université du Pacifique Sud (UPS) avec pour objectif de renforcer les capacités pédagogiques d’enseignants qui sont amenés à enseigner à un public plurilingue. Mme Annette Théophile, formatrice en biologie à l’IFEV nous explique pourquoi elle a décidé de suivre cette formation :
« Je m’appelle Annette, j’ai 34 ans et j’enseigne la biologie aux futurs enseignants du Vanuatu. J’ai suivi toute ma scolarité en français dans un établissement catholique. J’ai ensuite eu l’opportunité de suivre des études universitaires à l’UNC où j’ai obtenu une licence de biologie. J’ai décidé de m’inscrire à ce diplôme car en tant que formatrice dans un établissement où la moitié des étudiants sont anglophones et l’autre francophones, je dois gérer les aspects plurilingues dans mon enseignement. Je pense que cette formation va m’aider dans mes pratiques pédagogiques. »
Cinq autres enseignants de l’IFEV se sont inscrits à un Diplôme Universitaire intensif de trois semaines en présentiel en « Français langue étrangère » et « Français objectifs scientifiques ». M. Augustin Nasse nous explique les raisons qui l’ont amenées à postuler à cette formation :
« Je m’appelle Augustin Nasse et je suis formateur de français à l’IFEV. J’ai obtenu une licence de Lettres modernes mention FLE à l’UNC en 2006 et un Master en sciences de l’éducation à distance avec l’Université de Rouen en 2010. Il existe une forte demande ici en Français langue étrangère, notamment pour les fonctionnaires Ni Vanuatus anglophones. J’ai suivi des cours de FLE lors de ma licence mais j’estime ne pas connaître suffisamment cette discipline. Aussi, avec ce DU, j’espère revisiter ce champs disciplinaire, me réapproprier la terminologie en vue d’intégrer au mieux les apports du FLE dans mon enseignement. »
Grâce à une bourse de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), quatre enseignantes ont pu s’inscrire au Master international Francophonie Plurilinguisme et Médiations Interculturelles, proposé conjointement par les universités de Rennes 2 et de Nouméa. Il s’agit du premier regroupement d’une formation qui combine enseignement à distance et présentiel. Mme Lavinia Leinkone, 27 ans, enseignante d’histoire-géographie au centre de préparation au Diplôme d’accès aux études universitaires à Port-Vila, nous explique son parcours :
« Mon père était enseignant de français et j’ai suivi toute ma scolarité en français, aussi c’est tout naturellement qu’après l’obtention de mon baccalauréat, je me suis inscrite à l’université de Nouvelle-Calédonie où j’ai obtenu une licence d’histoire-géographie. Une enseignante de l’UNC, Mme Fillol, m’a parlé du nouveau Master en présentiel et en ligne proposé par l’UNC. Elle m’a aussi recommandé de m’inscrire. Ce que je vais apprendre pendant ce Master me sera très utile pour participer à la réforme de l’éducation actuellement en cours au Vanuatu et dans laquelle l’importance du plurilinguisme est rappelée. Je pense aussi que ce master me permettra d’améliorer mon enseignement. ».
Ces actions ont bénéficié du soutien de l’Ambassade de France à Port-Vila et du Fonds Pacifique.