Les partenaires sénégalais et marocains du projet DAfrAli portant sur la sécurité alimentaire, se sont réunis pour un dernier atelier africain à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) Fès au Maroc du 8 au janvier 2020. Ces réunions de travail ont permis de faire un bilan global et d’amorcer une nouvelle coopération en vue de la conférence finale du projet qui se tiendra à Bruxelles le 17 mars 2020.
A cette occasion, s’est déroulé également un séminaire d’une journée sur les mycotoxines dans les denrées alimentaires, et ainsi connaître l’état de la recherche universitaire principalement sur la contamination des épices par des mycotoxines qui sont des moisissures pouvant être néfastes pour la santé humaine et animale »
Organisée par l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA), cette initiative tend à faire le point sur les récents développements de la recherche dans le domaine des mycotoxines, particulièrement la contamination des épices et denrées alimentaires par les moisissures et leurs métabolites secondaires à la lumière des différentes expériences.
Les mycotoxines dans les denrées alimentaires touchent entre autres à la contamination des produits alimentaires, la qualité des produits agricoles et au respect des normes des produits de consommation, a indiqué à la MAP le vice-président de l’USMBA, Brahim Akdim, précisant que » l’impact de tout cela sur la sécurité alimentaire est un défi sociétal stratégique « .
La toxicologie des produits alimentaires a des répercussions énormes sur la qualité et la sécurité alimentaire pour le futur, a-t-il ajouté, rappelant que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la clôture des travaux du projet international DAfrAli (financé par l’Union européenne et coordonné par la Direction régionale Europe de l’Ouest de l’AUF) qui rassemble un consortium de chercheurs d’Afrique, d’Europe et du monde arabe.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au moins 25%des cultures vivrières du monde sont contaminées par des mycotoxines. Plus de 300 mycotoxines sont connues, mais seule une trentaine possèdent des propriétés toxiques pour l’homme ou l’animal. Elles constituent le deuxième danger majeur, après les micro-organismes pathogènes, dans les notifications de rejet aux frontières dans l’Union européenne (2018).