À loccasion de la 16ème assemblée générale de lAgence Universitaire Francophone, organisée à São Paulo, au début du mois de mai, Lepetitjournal.com a rencontré la ministre française déléguée chargée de la francophonie, Mme Yamina Benguigui.
Madame la Ministre explique sa présence lors de l’assemblée générale de l’AUF en ces termes : « Cétait un engagement pris il y a un an auprès du recteur de lAUF, Bernard Cerquiglini. Peu de temps après ma nomination au ministère, il était venu me sensibiliser sur la question de limportance de la mission de lAUF. Cétait un pari pour moi de dire que je pourrais être là un an plus tard, mais cest important que la ministre de la Francophonie soit présente pour ce genre dévénements ».
Elle a indiqué que le choix du Brésil pour cet événement est un signe d’ouverture de la francophonie et qu’ «au Brésil, on sent un grand amour pour la langue française ».
Nous savons que Mme Benguigui fait du sort des femmes l’un de ses grands combats. Elle est d’ailleurs rappelé qu’elle irait plaider, en décembre, à l’OIF pour y inscrire le droit de la femme dans une clause.
Lire l’article : YAMINA BENGUIGUI « Au Brésil, on sent un grand amour de la langue française » (le 13 mai 2013)
Lepetitjournal.com a profité de l’événement pour recueillir les propos du recteur de l’AUF, Bernard Cerquiglini décrit comme un « fervant défenseur de la langue française ».
M. le Recteur a tenu à indiquer d’emblée que « [l’AUF] compte tant des universités de pays traditionnellement francophone, mais également des établissements installés dans des pays qui s’ouvrent au français. C’est notamment le cas du Brésil dont 14 des plus grandes et meilleures universités sont maintenant adhérentes de l’AUF. Ce sont d’ailleurs d’elles qu’est venue la proposition d’organiser notre 16ème assemblée générale à São Paulo ».
M. Cerquiglini a plaidé, une fois de plus pour le plurilinguisme dans la recherche universitaire. Il indique : « Si j’ai un ennemi, c’est l’unilinguisme. Lors d’une rencontre avec des Chinois, j’ai appris qu’ils publiaient plus de 200 revues scientifiques en mandarin. Peut-être que le savoir neuf surgira dans des publications en mandarin ou en portugais ? Le monde scientifique bouge très vite. Pendant nombre d’années, les recherches universitaires et scientifiques se faisaient en très grande majorité dans quelques pays, ce qui pouvait créer l’idée fausse d’une langue unique. Maintenant, ce même savoir provient des quatre coins de la Terre. Les universitaires veulent pouvoir publier leurs travaux dans leur propre langue ».
Lire l’article : MERCI PROFESSEUR Rencontre avec Bernard Cerquiglini, fervent défenseur de la langue française (le 27 mai 2013)