Khalef Boulkroune, coordonnateur du Pôle Accompagnement des projets régionaux et des réseaux universitaires de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) s'entretient avec Le Devoir à propos des collèges doctoraux de l'AUF.
En 2010, l’AUF a mis en oeuvre un nouveau programme : les collèges doctoraux. Cette fois, au lieu de faire venir les étudiants-chercheurs « dans le Nord », ce sont des professeurs de France, de Belgique et du Québec qui vont à leur rencontre, parrainant ainsi de petits groupes de doctorants.
Ces collèges doctoraux offrent un encadrement scientifique de haut calibre, soutenant les étudiants dans leur parcours universitaire. C’est ainsi que, durant trois ou quatre ans, un professeur « du Nord » accompagne un groupe d’étudiants dans la conduite de leurs travaux, les conseille pour la rédaction et la soutenance de leur thèse, etc. De plus, ces doctorants reçoivent des cours de méthodologie et de méthodes de recherche, de recherche documentaire Web 2.0, de communication scientifique orale, d’entrepreneuriat, etc.
« Les doctorants choisis pour constituer une cohorte étudient dans un domaine particulier et ils sont destinés à devenir des professeurs-chercheurs, précise M. Boulkroune. Nous constituons ainsi des cohortes d’une vingtaine de personnes dans une région donnée. »
Depuis la création des collèges doctoraux en 2010, deux cohortes ont complété le programme (alors que plusieurs autres sont en cours de parcours). « Au départ, on ne savait pas trop à quoi s’attendre, indique le coordonnateur du pôle Accompagnement de l’AUF. On s’est dit que si on arrivait à faire en sorte que 50 % des étudiants d’une cohorte soutiennent leur thèse, là, on serait gagnants ! »
La première cohorte regroupait 33 doctorants du Maghreb étudiant en sciences économiques et de gestion. « De ce nombre, 22 ont fait leur soutenance de thèse », indique avec grande satisfaction M. Boulkroune. La deuxième cohorte était constituée de 33 doctorants d’Afrique de l’Ouest s’intéressant aux sciences de l’eau. Encore là, 23 ont fait leur soutenance de thèse.
« Nous constatons donc que les collèges doctoraux sont de véritables accélérateurs de soutenance de thèse », remarque le titulaire du programme, en ajoutant que ces doctorants deviennent pour la plupart des professeurs et chercheurs universitaires dans leur pays.
En savoir plus
- Cette actualité est extraite de l’article intitulé Collèges doctoraux : offrir notre expertise aux étudiants du Sud (Le Devoir, 14 novembre 2015)
- L’AUF offre un soutien à la formation, à la recherche et au perfectionnement des enseignants-chercheurs