Le G3 un réseau international Québec-Begique-Suisse qui permettra la libre circulation des idées et des personnes entre les trois pays.
Le recteur de l’Université de Montréal (UdeM), Guy Breton, a expliqué au journal Forum, les conditions de la création de ce réseau qui relie l’Université libre de Bruxelles, l’Université de Genève et l’UdeM. Il espère que celui-ci devriendra « un consortium prestigieux, une référence sur la planète universitaire; faisons-en un phare qui brille dans la francophonie et même au-delà ».
Selon cette « entente de libre-échange » entre les établissements belge, suisse et québécois, des doctorants pourraient travailler non plus avec un, mais avec deux directeurs de thèse étrangers. « On peut même envisager une triple diplomation », illustre Hélène David, vice-rectrice aux relations internationales, à la Francophonie et aux partenariats institutionnels à l’UdeM.
L’UdeM y gagnera en offrant à ses étudiants la possibilité d’effectuer des stages dans des hauts lieux de la diplomatie internationale. Capitale de l’Union européenne, Bruxelles abrite notamment le siège de la Commission européenne et de l’OTAN, tandis que Genève occupe une position politique et stratégique majeure : on y trouve le siège social de 22 organisations internationales (de l’ONU à la Croix-Rouge, en passant par l’Organisation mondiale du commerce et l’Organisation mondiale de la santé) et de quelque 250 ONG.
Signature de l’entente
Le caractère francophone du réseau n’exclura pas les échanges avec d’autres locuteurs. L’UdeM est déjà bien implantée au Brésil, par exemple, où l’on vient de lancer un ambitieux programme de bourses d’études permettant de financer la formation à l’étranger de 100 000 étudiants sur quatre ans.
« Le monde universitaire les courtise actuellement, et nous sommes aux premières loges, signale Yves Guay, directeur des relations internationales de l’UdeM. Pour les Brésiliens, l’Université de Montréal est un choix très intéressant. Si l’on se présente avec Bruxelles et Genève, notre cote montera encore ». La constitution du G3 pourra également améliorer le positionnement de l’UdeM en Chine. Il est par ailleurs prévu que les trois partenaires mettent sur pied des activités communes avec des universités du Sud, entre autres en Haïti.
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