Le 8 mars 2022, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la rectrice de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Magda Fusaro, et le recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Slim Khalbous, ont annoncé la création de l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre (OFDIG). Ce nouvel observatoire entend favoriser l'égalité femmes-hommes dans le monde et accroître l’autonomie et le pouvoir d’agir des femmes et des filles dans trois secteurs cruciaux du développement inclusif : le milieu de l'enseignement supérieur et de la recherche, les systèmes éducatifs et le secteur de l’économie.
Né d’un partenariat entre l’UQAM et l’AUF, l’OFDIG est codirigé par les professeures Caterine Bourassa-Dansereau, du Département de communication sociale et publique, et Marie Langevin du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM, respectivement spécialistes de la recherche participative et de l’économie politique.
« Promouvoir l’égalité femmes-hommes, c’est un plaidoyer, mais surtout des actions qui concrétisent les valeurs défendues par la Francophonie scientifique. » Slim Khalbous, recteur de l’AUF.
« Avant-gardiste et soucieuse de mener des recherches pour les collectivités, l’UQAM a joué un rôle pionnier et exemplaire en études féministes. La création de cet Observatoire est une autre façon pour l’Université de contribuer à la promotion et à l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes, cette fois à l’échelle de la Francophonie. » Magda Fusaro, rectrice de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Additionner les expertises
Hébergé à l’UQAM, l’OFDIG travaille étroitement avec l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) et le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM. Le nouvel observatoire profitera des expertises de ces deux regroupements pionniers en matière de formation et de recherche féministes dans une perspective interdisciplinaire et de recherche partenariale avec les groupes de femmes et de la société civile. L’AUF, premier réseau universitaire au monde, avec plus de 1000 établissements membres dans près de 120 pays, représente un atout majeur dans la mise en œuvre et la croissance de l’Observatoire. L’AUF mobilisera en particulier le Réseau francophone des femmes responsables dans l’enseignement supérieur et la recherche (RESUFF), notamment en charge du plaidoyer EFH.
La force d’un réseau à la fois théorique et de terrain
Pour faire avancer et consolider les connaissances sur le développement inclusif par le genre et l’égalité femmes-hommes dans la Francophonie scientifique, l’Observatoire travaille, avec des chercheuses et des chercheurs universitaires qui ont développé des réseaux avec des groupes de femmes à travers le monde.
L’AUF mobilise au profit de l’OFDIG trois antennes internationales, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Maroc, en collaboration avec les directions régionales de l’AUF en Afrique du Nord, Afrique centrale et des Grands Lacs et en Afrique de l’Ouest. L’AUF entend poursuivre sa collaboration pour étendre ces relais avec d’autres régions du monde.
L’OFDIG est financé principalement par Affaires mondiales Canada et bénéficie de l’appui de la Commission canadienne pour l’UNESCO.
L’honorable Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada, a souligné le rôle du Canada dans la création de l’OFDIG : « L’égalité des genres est au cœur des valeurs et des priorités du Canada. Le Canada appuie les travaux de l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre en vue de promouvoir et de protéger les droits des femmes et des filles dans toute leur diversité, pour une Francophonie plus solidaire, égalitaire, prospère et pacifique. »
Visionner la conférence de presse
Une première activité scientifique avec les cochercheuses de l’OFDIG
Une table ronde a été organisée à l’occasion du lancement de l’OFDIG. Elle a réuni les cochercheuses d’établissements universitaires de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Maroc, de l’UQAM et de l’Université de l’Ontario français. Les participantes ont présenté les enjeux du développement inclusif par le genre et de l’égalité femmes-hommes au sein de leur région respective et la pertinence de l’Observatoire. La sénatrice canadienne Michèle Audette a conclu la rencontre. La tenue de cette table ronde a été rendue possible grâce à la contribution financière du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.
Consulter les portraits des deux codirectrices :
- Marie Langevin : mieux comprendre les dynamiques de développement inclusif
- Caterine Bourasse-Dansereau, chercheuse engagée dans une approche participative, partenariale et féministe