Le 2e Congrès du Réseau International POCLANDE (Populations, Cultures, Langues et Développement) invite les chercheurs, experts et praticiens à réfléchir de manière innovante aux voies et moyens d’amplifier les langues, de valoriser les cultures et d’impliquer les populations dans la réalisation des objectifs de développement durable.
Les participants sont invités à soumettre des propositions de communication qui s’inscrivent dans le cadre général du traitement des problématiques liées au développement durable avant le 14 mars 2021.
Fondé en 2018, le réseau POCLANDE (Populations, Cultures, Langues et Développement) a pour objectif de mettre enexergue la corrélation entre la langue, la culture et le développement. Il se veut un cadre de réflexion et d’action pourdes chercheurs, des experts et des praticiens, spécialistes des sciences du langage ou d’autres disciplines, quis’intéressent de près au rôle des langues/cultures et à l’implication des populations dans l’implémentation et laréalisation des objectifs de développement durable. Les débats abordent des thématiques variées sur les langues et les cultures en tant que moteurs de développement sociétal au sens large.
Depuis un certain temps, la notion de développement durable a fait irruption dans différents domaines de la vie.Les populations se retrouvent au cœur des objectifs du développement durable, qui, à son tour, constitue un élémentessentiel de la politique des pays, des ONG, des organisations internationales, etc. Le développement durable estdésormais un élément incontournable des discours de la plupart des acteurs du domaine du développement et occupeune place de choix dans les agendas politiques – même s’il existe, sur le terrain, un hiatus entre les intentions et lesactions.
Il existe par ailleurs une pléthore de définitions de cette notion, en fait plus de 200. Selon l’AssociationAdéquations, une organisation qui œuvre dans le domaine du développement durable, des droits humains, de lasolidarité internationale et de la diversité culturelle, « le développement durable vise à promouvoir, par l’actioncollective et dans la durée, un développement économique, social et environnemental centré sur l’intérêt, lespotentiels et les besoins des populations actuelles, à commencer par les plus démunies. Le développement durableentend non seulement un développement statique, immuable (qui dure), mais aussi un développement permettantde garantir la vie et l’équilibre dans la durée ». L’on constate que le travail collectif est un aspect important pourle développement, surtout au service des populations les plus vulnérables. Selon le rapport de Brundtland (1989 : 51) ledéveloppement durable est « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre lacapacité des générations futures de répondre aux leurs ». L’objectif est de satisfaire les besoins et aspirations despopulations. Ces besoins sont politiquement, culturellement, socialement et économiquement définis.
Il se trouve cependant, comme l’ont démontré de nombreux chercheurs, que la réalisation de ces objectifs se heurtesouvent, dans de nombreuses parties du monde, aux barrières linguistiques, culturelles et même conceptuelles. Dansces différentes parties du monde, les acteurs et les terrains sont hétérogènes et les motivations, les actions, l’histoire, lesattentes et les capacités d’appropriation ne rencontrent pas toujours les modèles proposés.
Puisque les langues et les cultures sont indissociables des sociétés, il semblerait légitime de les considérer comme autant de ressources pour servir le développement durable. La question se pose alors de savoir comment lesuniversitaires, les chercheurs et les praticiens de terrain peuvent mobiliser des ressources linguistiques etculturelles pour améliorer les conditions de vie des populations. Comment donc lever les barrières linguistiques etculturelles afin de contribuer au développement durable, sachant que la diversité culturelle et linguistique permet d’êtreau plus près des territoires du fait que les langues-cultures locales sont porteuses de connaissances pertinentes ? Cedébat sur les langues, les cultures et le rôle des populations comme leviers de développement est un élément crucialdans l’amélioration des conditions de vie des populations elles-mêmes. Les questions soulevées par le développementdurable devraient, pour ainsi dire, être analysées non seulement en termes politiques, économiques, sociaux maisaussi en termes sociolinguistiques et culturels.
Le 2e Congrès du réseau POCLANDE invite les chercheurs, experts et praticiens à réfléchir de manière innovanteaux voies et moyens d’amplifier les langues, de valoriser les cultures et d’impliquer les populations dans laréalisation des objectifs de développement durable.
Les participants sont invités à soumettre des propositions de communication qui s’inscrivent dans le cadre généraldu traitement des problématiques liées au développement durable en intégrant l’un ou l’autre aspect du thème centraldu congrès :
- Comment amplifier les langues?
- Pourquoi et comment valoriser les cultures?
- Selon quelles modalités et actions impliquer les populations ?
AXES DE RÉFLEXION
Pour apporter leur contribution aux débats soulevés par ces questionnements, les participants pourront retenir dessecteurs-clés du développement durable et s’inspirer des axes suivants :
- Linguistique et Communication : communication pour le développement, communication technique, terminologie et discours spécialisés, aménagement du corpus des langues, mobilisation des ressources langagières et cognitives
- Repères sociolinguistiques et politiques : représentations, actions sur le statut des langues
- Traduction-Adaptation-Interprétation : enjeux et innovations
- Langues locales, langues minoritaires : équipement, enrichissement conceptuel, enseignement et transmission des savoirs
- Partage d’expériences et/ou d’approches novatrices au service des populations…
- Dimensions anthropologiques et culturelles du développement durable
- La diversité linguistique : barrière (obstacle) ou barrage (protection) pour le développement durable ?
- Coûts et retombées économiques de l’usage des langues dans les secteurs d’activités: audiovisuel, industrie des langues,poids des langues sur internet…
Le réseau international POCLANDE met un point d’honneur à établir un lien entre sa manifestation scientifique et les actualités sociolinguistiques et culturelles du pays d’accueil. Le congrès de Nairobi sera, pour cette raison, enrichi de quelques évènements remarquables.
TEMPS FORTS
- Table ronde sur les droits et politiques linguistiques au Kenya et en Afrique
- Salon des langues et des cultures, avec la présentation d’initiatives et de productions locales de communautés kenyanes qui illustrent la contribution des langues et des cultures au développement durable.
- Demi-journée culturelle et Excursion
MODALITÉ DE SOUMISSION DES PROPOSITIONS DE COMMUNICATION
Les propositions de communication, d’une demi-page, rédigées en français ou en anglais, mentionneront le titre dela communication, le(s) nom(s), prénom(s), institution(s) d’attache et l’adresse électronique du/des auteurs, suivisde cinq mots-clés et de quelques références bibliographiques essentielles.
Elles seront envoyées aux adresses suivantes : poclande@gmail.com | were.vincent@ku.ac.ke
INSCRIPTIONS
Toutes les informations relatives à l’hébergement et autres commodités seront communiquées ultérieurement.
Frais d’inscription (hors diner du congrès)
- Universitaires, chercheurs et experts : 100 dollars US
- Doctorants : 80 dollars US
- Membres du réseau POCLANDE : 50 dollars US
- Pour les participants à distance, l’inscription est de 30 dollars US.
Modalités de paiement
– Virement bancaire
– Transfert Western Union ou Money Gram à l’ordre de Vincent Were
– Paiement en espèces à l’arrivée
Pour voir l’appel dans son intégralité, cliquez ici