21 étudiants réfugiés dans 8 pays de premier asile et originaires de 7 pays d’Afrique subsaharienne ont fait leur rentrée universitaire en France. Ils ont été accueillis dans 12 établissements d’enseignement supérieur dans le cadre du projet UNIV’R, porté par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), avec le soutien du réseau Migrants dans l’enseignement supérieur (MEnS).
Ce projet, qui s’insère dans le cadre de l’accord AUF-UNHCR signé en 2021, vise à développer un couloir universitaire, afin d’accueillir au niveau Master des personnes réfugiées résidant dans un premier pays d’asile. Un accès personnalisé au système universitaire, un accompagnement administratif, légal et psychosocial et un soutien financier (bourses d’étude et de vie) sont fournis aux étudiants sélectionnés, originaires de 7 pays différents et résidant dans 8 pays d’asile :
Pays d’origine
(nombre d’étudiants) |
Pays de premier asile
(nombre d’étudiants) |
Burundi (2)
Guinée (1) Mauritanie (1) République centrafricaine (10) République démocratique du Congo (3) Rwanda (2) Tchad (2) |
Cameroun (6)
Maroc (2) Niger (2) Ouganda (1) Sénégal (2) Tanzanie (2) Tchad (3) Togo (3) |
Ils poursuivent leurs études dans 12 universités et établissements d’enseignement supérieur :
Seuls 6% des réfugiés ont accès aux études supérieures
À l’heure actuelle, seuls 6% des réfugiés âgés de 18 à 34 ans dans le monde ont accès à l’enseignement supérieur, et moins de 2% en Afrique subsaharienne qui accueille le plus grand nombre de personnes réfugiées ou déplacées. Le HCR a fixé comme objectif d’atteindre les 15% d’inscrits à l’horizon 2030, un objectif restant loin de la moyenne mondiale de 40%.
Les couloirs universitaires permettent à des personnes réfugiées déjà installées dans un premier pays d’accueil de séjourner légalement dans un pays tiers leur offrant un accueil universitaire. Alors que 85% des personnes réfugiées dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, ces solutions durables constituent une manifestation de solidarité avec les pays de premier accueil.
Un projet multi-acteurs (2022-2025)
De nombreux acteurs ont collaboré afin de permettre au projet UNIV’R de voir le jour. Les établissements d’enseignement supérieur, en charge de sélectionner et d’accueillir les lauréats, ont également mobilisé des fonds, sur leur budget ou grâce au soutien du secteur privé et des fondations, pour fournir une bourse d’étude et de vie aux étudiants.
Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a pris en charge les voyages (organisés par son opérateur Campus France), le coût des visas et une couverture sociale de 3 mois à l’arrivée. Le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le Secrétariat général des affaires européennes ont activement participé au développement du projet.
Des associations comme Forum réfugiés ou la Fédération de l’Entraide Protestante (FEP), ainsi que la société civile et les étudiants, viennent en soutien aux établissements pour l’accompagnement administratif et social des étudiants.
Pour plus d’informations
AUF : Annick Suzor-Weiner, Professeure émérite à l’Université Paris-Saclay, en charge du programme AIMES-International de l’AUF (annick.suzor-weiner@auf.org )
HCR-France : Caroline Laly-Chevalier (laly@unhcr.org), Lara Torri (torry@unhcr.org)
Réseau MEnS : Mathieu Schneider, Président du MEnS et Vice-président de l’Université de Strasbourg (contact@reseau-mens.org)