Un atelier national de renforcement des capacités sur l’opérationnalisation du système LMD et l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur s'est tenu du 11 au 13 juillet 2016 à l'Université de Toamasina, Madagascar.
Organisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESUPRES) avec l’appui de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’Ambassade de France à Madagascar et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), cet atelier s’inscrit dans un processus initié en décembre 2015 par le MESUPRES pour l’élaboration d’une Stratégie nationale de l’enseignement supérieur. L’atelier fait suite au séminaire intitulé : « Pour une meilleure employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur : état des lieux et perspectives ».
Il avait pour objectif de dresser le bilan du passage de l’enseignement supérieur malgache vers le système LMD mis en place depuis l’année universitaire 2013-2014. Les résultats attendus par le MESUPRES ont été atteints grâce à une forte implication des participants dans les travaux de commission. Les points forts et les marges d’amélioration du système LMD ont été mis en avant et des suggestions pratiques pour le rendre plus opérationnel et renforcer l’employabilité des diplômés ont été proposés :
- établir un plaidoyer pour un nouveau statut des établissements publics nationaux (EPN) ;
- accompagner la construction et la mise en œuvre des projets de développement stratégique institutionnel ;
- adapter la gestion du financement public selon la nouvelle organisation imposée par le système LMD ;
- donner aux institutions les moyens de leur développement grâce à des stratégies d’investissement prioritaires ;
- initier un dispositif d’évaluation comme outil d’amélioration de la qualité des formations ;
- mener un programme ambitieux de gestion et de relève des ressources humaines;
- développer des modalités de prise en charge des étudiants plus rationnelles et plus équitables;
- renforcer l’usage du numérique comme outil de pilotage et de pédagogie universitaire ;
- encourager les offres de formations professionnelles initiales et continues actualisées et adaptées aux besoins du secteur privé, en lien avec celui-ci, y compris en lui permettant de participer au financement de la formation avec un mécanisme incitatif et sécurisé ;
- encourager l’intervention des formateurs issus du monde professionnel à travers la contractualisation avec le milieu professionnel;
- encourager la diversification des dispositifs de formation, notamment les formations de type apprentissage et les formations à distance avec des textes règlementaires y afférents ;
- définir les socles commun de compétences par niveau de diplôme et décrire celles liées à chaque diplôme afin de favoriser la mobilité des étudiants ainsi qu’une meilleure lisibilité par les futurs employeurs ;
- décentraliser les formations universitaires adaptés aux besoins spécifiques des territoires, à travers la professionnalisation de type IST et Agro ;
- décentraliser la Maison de la Communication des Universités en charge de l’orientation ;
- mettre en place un système d’accompagnement à l’insertion des étudiants et de suivi des diplômés ;
- mener un programme d’accompagnement et/ou de requalification des diplômés en difficulté d’insertion.
- mettre en place un cadre national de qualification/certification ;
- initier un dispositif de Validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAE) ;
Le MESUPRES s’est donné comme échéance en octobre 2016 pour se doter du document de stratégie et de son plan d’actions opérationnelles, tout en contribuant à l’établissement du Plan Sectoriel de l’Éducation (PSE) avec les autres ministères en charge de l’éducation.