Copilotée par l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Organisation Internationale de la Francophonie, et expérimentée entre 2008 et 2010 dans 4 pays (le Bénin, le Burundi, Haïti et Madagascar), l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) se développe davantage, participant ainsi aux efforts internationaux en faveur d’une éducation primaire de qualité pour tous.
Bilan et perspectives dIFADEM au Bénin, au Burundi, en Haïti et à Madagascar
Haïti et Madagascar, le Bénin et le Burundi étaient les quatre pays concernés par la phase pilote menée entre 2008 et 2010. En Haïti, plus de 400 instituteurs bénéficient de la formation qui sachèvera cet été. A Madagascar, la formation des 500 instituteurs de la région d’Ambositra sera lancée en aout 2012. Enfin, au Benin et au Burundi, la phase pilote a été conduite à son terme avec la certification de plus de 1 100 instituteurs.
Au Burundi, 1 800 instituteurs de cinq provinces sont concernés par le déploiement. En septembre, sils réussissent leurs évaluations, ils bénéficieront de lavancement de deux échelons sur la grille de la fonction publique. Une phase de déploiement a également démarré au Bénin en février 2011 avec la signature dune convention qui prévoit de former 4 000 instituteurs de cinq départements à partir de cet été.
La République démocratique du Congo a rejoint IFADEM
En juillet 2011, le Ministère de léducation de la République démocratique du Congo a signé une convention avec lAgence Universitaire de la Francophonie (AUF), lOrganisation Internationale de la Francophonie (OIF) et lassociation belge pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (APEFE).
Ce partenariat prévoit la formation de 600 instituteurs de cinquième et sixième année de primaire des sous-provinces de Likasi et de Kolwesi dans la province de Katanga. Ainsi, à partir de décembre 2012, les enseignants pourront suivre un programme en sept étapes. Il leur permettra de renforcer leurs compétences pour motiver les élèves, tenir compte des variations linguistiques et culturelles, développer les compétences de compréhension et production écrites et orales des élèves, organiser le travail en classe ou encore enseigner les mathématiques, les sciences exactes et les sciences humaines. Des livrets de formation, un dictionnaire universel et lexercicier leur seront également fournis.
Si les instituteurs réussissent leurs évaluations, ils bénéficieront dun avancement de deux échelons sur la grille de la fonction publique.
Lexpérimentation dIFADEM dans le Katanga prévoit également laménagement de deux espaces numériques, lun à Likasi, lautre à Kolwesi.
Parallèlement, lIFADEM a lancé une expertise dans la province de Kinshasa pour étudier la possibilité dune seconde expérimentation.
Depuis le lancement de linitiative en 2008, les ingénieurs de lAUF ont aménagé 13 espaces numériques en faveur du projet commun IFADEM dotés chacun dune vingtaine dordinateurs connectés à internet : six au Burundi ; deux en Haïti et cinq Bénin.
Trois nouveaux espaces sont en cours dinstallation : deux en République démocratique du Congo et un à Madagascar.
Le Liban et le Niger rejoignent IFADEM
Outre la République démocratique du Congo, le Liban et le Niger pourront prochainement bénéficier dIFADEM. Un séminaire commun pour effectuer un état des lieux des différentes structures intervenant dans la formation, le suivi et lévaluation des enseignants et pour penser les modalités dIFADEM dans leurs contextes respectifs a eu lieu dans chacun des pays.
« Nous nous félicitons du développement dIFADEM dans dautres pays dAfrique et du Moyen-Orient. En effet, ce programme permettra de faire reculer, dans ces pays, léchec scolaire en offrant aux enfants un enseignement primaire de meilleure qualité » déclare Bernard Cerquiglini, recteur de lAUF.
Lire l’intégralité du communiqué de presse en format pdf.