L'équipe du projet AFORDENS (Appui à la formation à distance dans le supérieur par le numérique) s'est réunie du 6 au 8 octobre 2015 au Campus numérique francophone (CNF) d'Antananarivo. Un entretien a été réalisé à cette occasion avec le coordonnateur du projet, Christian Ollivier, Professeur des universités en sciences du langage / didactique des langues, Université de La Réunion.
Pouvez-vous nous présenter les objectifs de la rencontre AFORDENS du 6 au 8 octobre?
Il s’agissait de faire le point sur l’avancement des modules en cours de réalisation, de finaliser tous les modules de la 1ère et 2ème tranches qui étaient bien avancés, et de faire le point sur l’avenir, notamment sur d’éventuels nouveaux modules que nous n’avions pas eu le temps de développer, et que nous avons pris la décision de rajouter et de réaliser dans les mois qui vont venir.
Combien de modules allez-vous rajouter?
Nous allons ajouter 2 modules qui, dans la formation Afordens, se situeront en amont des autres : un module permettant d’apprendre à mener un projet de recherche dans le cadre d’un doctorat ou d’un Master, et un deuxième traitant de l’épistémologie de la recherche.
Combien de temps a-t-il fallu pour élaborer ces modules?
Nous avons commencé à travailler en octobre 2014, date à laquelle a eu lieu la première réunion de travail Afordens. Nous en sommes donc à un an de travail. Le projet va être prolongé jusqu’à la fin mars 2016. Donc en un an et demi, nous serons parvenus à atteindre nos objectifs.
Quels sont les défis que l’équipe a rencontrés au cours du projet?
Ce sont surtout des défis de fonctionnement et d’implication des partenaires. Comme dans beaucoup de projets, il y a une grande émulation, une forte implication pendant les réunions de travail. Les collègues sont là. Ils sont actifs. On fait un calendrier de travail. On se quitte après trois jours de travail avec la ferme intention de respecter l’agenda et de participer activement aux travaux du projet. Et puis les occupations et obligations individuelles faisant, l’implication et l’engagement diminuent voire disparaissent. Voilà le grand défi de ce projet.
Pour moi, il est important que, dans un projet, les personnes qui se sont impliquées soient actives et que la production soit en lien avec les fonds qui ont été alloués au consortium. C’est pour cela qu’à deux occasions, le Conseil scientifique a réduit le nombre de participants aux réunions en tenant compte de l’implication ou non implication des collègues, ceci dans le but de respecter les engagements vis-à-vis du Bureau de l’Océan indien de l’AUF.
Pouvez-vous préciser quand la plateforme sera officiellement lancée?
La plateforme existe. La structure existe. Quatre modules sont déjà en ligne. Ils ont été testés pendant cette réunion en interne. Un module est déjà en test avec des doctorants. Les autres modules vont être testés avec des étudiants de master et quelques doctorants, c’est-à-dire par le public cible du projet. Nous prévoyons le lancement officiel de la plateforme en mars prochain à l’occasion de la prochaine réunion de travail. Tous les modules seront alors en ligne et la plateforme pourra être ouverte aux étudiants potentiellement intéressés.
Quelle stratégie avez-vous adopté pour la diffusion de cette plateforme?
Nous réfléchissons à cette stratégie depuis le début du projet, l’idée étant qu’il y ait une diffusion en trois cercles s’élargissant. La première, c’est une diffusion au sein des établissements du consortium, il s’agit de faire en sorte que les modules qui sont produits soient déjà utilisés par les étudiants des institutions partenaires. C’est le premier cercle de diffusion. Le deuxième cercle de diffusion vise les autres établissements de la zone. Nous envisageons également, en fonction des capacités de suivi du projet, une éventuelle extension à l’ensemble du réseau AUF, donc dans d’autres pays qui pourraient être intéressés. Pour l’instant, Afordens a déjà un site Internet qui permet de faire connaître le projet. Nous préparons une campagne ciblée auprès des responsables d’écoles doctorales et des responsables universitaires de la formation et de la recherche.
Pour en savoir plus : https://www.auf.org/actualites/lancement-du-projet-afordens-pour-lappui-la-format/