A l’occasion du Centenaire de la naissance d’Aimé Césaire, le grand poète et homme politique martiniquais, le Bureau Océan indien (AUF) a organisé une journée « Hommage à Aimé Césaire » le jeudi 7 novembre 2013 à la Bibliothèque universitaire (Antananarivo, Madagascar). La célébration a été organisée en partenariat avec le Département d’Etudes Françaises et Francophones (Parcours «Médiation et Management culturels», ADMC) de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université d’Antananarivo. Exposition, conférence, et café littéraire ont célèbré l’œuvre du poète.
Extrait de l’article « Littérature: Aimé Césaire honoré à l’université » – L’Express de Madagascar
Homme de lettre porteur d’histoire, Aimé Césaire, écrivain et homme politique a été honoré à la bibliothèque universitaire de l’Université d’Ankatso. L’immensité d’un homme.
Au nom d’un poète, des poésies et d’un engagement. Résumer ainsi l’hommage au cent années de la naissance de l’écrivain Aimé Césaire à la bibliothèque universitaire d’Ankatso frôle l’audace. Mais, d’une quête de liberté presque maladive, d’une envie d’émancipation et d’affirmation, trouvés chez ce grand écrivain, l’audace serait peu dire. Chantre de la négritude, ce Martiniquais a disqualifié la colonisation à travers ses inspirations en héros des mots. La négritude, il en a fait un mouvement littéraire féroce et implacable. C’est Magali Marson, maître de conférence, qui s’est lancée en premier. Elle a évoqué les différentes étapes de la vie de l’écrivain, ses bifuractions, ses doutes et ses aspirations. Aimé Césaire se montre en homme chevronné des lettres mais aussi, comme l’autre face d’une médaille, un politicien inspiré. Son monde a été fait de déracinement et d’enracinement douloureux. De tout ça, il en a rapporté une force incomparable. De là, Aimé Césaire a tout donné pour le concept de « Négritude ». Ses idées politiques s’en sont pleinement inspirées et a inspiré après d’autres illustres écrivains et poètes.
Intervention de Magali Nirina Marson sur « Aimé Césaire: l’écrivain et le poète »
La deuxième partie de cet hommage a débouché sur un café littéraire, avec en modérateur, Serge Henri Rodin, membre titulaire de l’Académie malgache, Andrianjaka Rakotomanana enseignant chercheur et Maminirina Rado Andrianaivomanana, journaliste à l’Express de Madagascar. Le thème central a été « Littérature et politique ». Un thème brûlant, voire choquant auprès de l’assistance, quand il a été rapporté aux réalités actuelles politiques du pays. Un thème d’une intensité tragique et kundérienne avec un regard en hauteur. Aimé Césaire, c’est tout un programme. L’évènement d’hier a été organisé sous les bons soins de l’Agence universitaire de la Francophonie et du parcours médiation et management culturels, l’Association des médiateurs culturels au sein du Département d’Études françaises et francophones de la faculté des Lettres et sciences humaines de l’Université d’Antananarivo. Des collégiens et collégiennes venus d’une école privée, des jeunes universitaires, des enseignants chercheurs, des sommités de la littérature francophone, la bibliothèque universitaire a été la cathédrale d’un hommage vibrant et vivant.
De gauche à droite: Maminirina Rado Andrianaivomanana, Serge Henri Rodin, Andrianjaka Rakotomanana, et Magali Nirina Marson