Ministres, personnalités politiques et universitaires étaient présents à l’ouverture officielle de la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique (SMFS), qui s’est déroulée ce mercredi 1er novembre au Centre des Congrès de Québec, Québec, après la 2e édition du Congrès de la jeunesse estudiantine francophone.
Une foule d’acteurs de la Francophonie a afflué au Centre des Congrès pour assister à la cérémonie de lancement de la SMFS, organisée par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) en collaboration avec le Gouvernement du Québec. Après une première intervention en différé du Premier Ministre du Québec, M. François LEGAULT, pour célébrer l’ouverture de l’événement, Mme Pascale DÉRY, Ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, s’est prononcée sur scène pour célébrer la Francophonie. Durant son discours, la Ministre québécoise a notamment souligné l’importance de la « pluralité des pays et de la diversité des propos », qui sont le reflet, selon elle, de la Francophonie dans le monde. Il est important « d’agir, au-delà des réflexions, pour la mise en œuvre de la Francophonie Scientifique », a-t-elle ajouté.
Le Recteur de l’AUF, Prof. Slim KHALBOUS, a d’abord remercié le Québec, « berceau de la francophonie dans les Amériques », d’avoir accueilli cet événement. Il est revenu sur les actions de l’AUF et sur l’importance de mêler Francophonie scientifique et Francophonie économique : « La SMFS est très importante pour soulever les enjeux et priorités actuelles. Les rencontres ont permis de mettre l’accent sur certains points : le soutien continu aux publications scientifiques francophones, la mobilité des jeunes à l’intérieur de l’espace francophone via l’innovation en termes de programme international, ainsi que la composante de la collaboration et de développement international, à travers les réseaux de sport-étude. »
Le Président de l’AUF, Prof. Sorin Mihai CÎMPEANU, a ensuite soulevé le dynamisme et l’ambition de la stratégie de l’AUF. « Les nouveaux événements mis en place en témoignent, comme le Congrès de la jeunesse estudiantine francophone et les conférences des recteurs et rectrices », explique M. CÎMPEANU.
De nombreux ministres et hautes-personnalités ont aussi pris la parole pour officialiser la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique :
M. Justin VALENTIN, Ministre de l’Éducation des Seychelles
Heureux de participer aux thématiques de la SMFS 2023 et d’y contribuer, M. VALENTIN a notamment souligné la nécessité de collaborer et d’harmoniser les systèmes de recherche des pays membres de l’AUF, afin « d’influencer la dynamique économique ».
M. Muhindo NZANGI BUTONDO, Ministre de l’Enseignement supérieur de la République Démocratique du Congo
Pour M. BUTONDO, la francophonie est un levier pour un enseignement de qualité, permettant d’accéder à « l’excellence scientifique francophone ».
M. Pierre GOMEZ, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie de Gambie
Durant son discours d’ouverture, le Ministre gambien a soulevé l’importance, d’après lui, de la coopération entre la Gambie et les institutions pour relever les grands défis actuels.
M. Abdellatif MIRAOUI, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche du Maroc
Pour M. MIRAOUI, investir dans la jeunesse et former les étudiants aux défis que le monde connaît sont des priorités.
« Notre réseau doit encore promouvoir davantage la jeunesse ».
« Si nous sommes unis, nous pouvons relever les défis ensemble et profiter des opportunités offertes par l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables… ».
M. Moncef BOUKTHIR, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Tunisie
Le Ministre tunisien a mis l’accent sur les « valeurs d’humanité partagées » dans l’espace francophone.
« La Tunisie se veut un acteur majeur de la Francophonie Scientifique. Nous sommes là aussi pour participer à l’opérationnalisation du manifeste de la francophonie scientifique »
M. Romny OM, Vice-Ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports du Cambodge.
Le Vice-Ministre a mis en avant l’utilisation de la langue française comme étant un atout pour son pays. Au Cambodge, le français est parlé par plus de 430 000 personnes, soit 3 % de la population.
Mme Sylvie RETAILLEAU, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche de France
Pendant son discours, la Ministre française est revenue sur l’ouverture de la Cité internationale de la langue française au Château de Villers-Cotterêts. Mme RETAILLEAU a par le fait même évoqué plusieurs pistes de collaboration avec l’AUF.
« La mobilité et la valorisation de la recherche scientifique sont deux sujets que nous devons collectivement porter ».
M. Abdel Rahmane BABA-MOUSSA, Secrétaire général de la CONFEMEN
Le Secrétaire général est ensuite intervenu pour souligner l’importance de la formation des jeunes pour le développement économique, tout en veillant au développement durable et à la préservation de l’environnement.
M. Vélayoudom MARIMOUTOU, Secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien (COI)
Le Secrétaire général de la COI a mis le doigt sur la nécessité, non seulement, de revoir les modes de production et de consommation, mais aussi de repenser le modèle dans l’urgence.
« Plus la science est partagée, plus les personnes qui n’y ont pas accès deviennent marginalisés. »
« Former, former en innovant, former en s’adaptant, former partout ! Mais la formation ne doit pas seulement se limiter dans le milieu académique »
La Francophonie scientifique fait partie, selon M. MARIMOUTOU, de la solution à un monde durable.
M. Mohammed BELHOCINE, Commissaire de l’Éducation, Sciences, Technologie et Innovation de l’Union Africaine
Le commissaire de l’Union Africaine a conclu le discours d’ouverture en évoquant l’importance d’un événement comme la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique : « La SMFS est une célébration du talent illimité qui réside dans la francophonie. »