Opérateur du Sommet de la Francophonie pour l’enseignement supérieur et la recherche, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) a présenté aux chefs d’État et de gouvernement participant au 18ème Sommet de la Francophonie à Djerba le 19 novembre 2022, le Manifeste pour une diplomatie scientifique francophone cosigné ou validé par un accord de principe par près de 40 pays.
Après en avoir initié l’idée à Bucarest, en octobre 2021 lors de la 5ème conférence des ministres de l’Enseignement supérieur francophones, l’AUF a entrepris un travail de concertation et de synthèse pour aboutir à un projet de Manifeste coconstruit et ambitieux. Il a été validé par près de 40 pays représentés à la 6ème Conférence ministérielle du Caire, le 26 octobre 2022, à l’occasion de la 2ème édition de la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique.
Ce manifeste inédit est un document de référence centré sur l’apport des systèmes éducatifs et universitaires aux décideurs politiques. Son originalité est de proposer une méthodologie et des thématiques prioritaires de coopération internationale et de partenariats dans l’espace francophone, qui soient portés par les gouvernements et soutenus par un réseau mondial d’experts et de scientifiques francophones.
Outre l’AUF, initiateur du Manifeste, et L’OIF qui représente la Francophonie institutionnelle, les pays et gouvernements ayant accepté d’être porteurs du Manifeste pour une diplomatie scientifique francophone, entre ceux qui ont déjà signé lors de la 2ème édition de la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique au Caire et ceux qui ont donné leur accord de principe à distance, sont à ce jour au nombre de 37 (Arménie, Andorre, Azerbaïdjan, Bénin, Burundi, Canada-Québec, Cap Vert, Cambodge, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, Émirats Arabes Unis, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Liban, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Moldova, Monténégro, Niger, République Démocratique du Congo, Roumanie, Seychelles, Togo, Tunisie, Vietnam). Cette liste reste ouverte, l’AUF attend plusieurs autres signatures en cours.
Les pays qui ont signé et ceux qui se joindront à cette initiative expriment à travers ce manifeste leur engagement à :
- Promouvoir l’expertise francophone et le réseautage politico-scientifique dans un contexte mondialisé et plurilingue, tout en garantissant la cohabitation du français et des autres langues de l’espace ;
- Favoriser une coopération solidaire, inclusive, contextualisée et orientée résultats ;
- Adopter une approche plus prospective pour anticiper les évolutions souhaitées des systèmes éducatifs et universitaires en réponse aux besoins spécifiques des pays et aux défis mondiaux.
Les pays signataires conviennent de prioriser les sept thématiques suivantes dans les politiques de coopération internationales en relation avec la science et l’éducation dans l’espace francophone :
- Institutionnaliser la mobilité des compétences ;
- Professionnaliser le corps enseignant et les diplômes ;
- Valoriser les publications scientifiques francophones ;
- Normaliser la qualité des établissements scientifiques ;
- Démocratiser le numérique éducatif ;
- Développer l’employabilité des jeunes et promouvoir l’entrepreneuriat ;
- Diffuser la culture de la médiation et de la gestion de conflits.
Pour opérationnaliser les engagements de ce Manifeste, un mode de gouvernance a été adopté. Il s’appuie notamment sur l’institutionnalisation et la pérennisation de la Conférence des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche dans l’espace scientifique francophone qui opérera la mise en œuvre de ce Manifeste de manière itérative, coconstruite et consensuelle, conférant ainsi à ce document la fonction de feuille de route.
Découvrez le « Manifeste pour une diplomatie scientifique francophone » dans ses 3 versions :