Ingénieur en Électricité et Informatique Industrielle et doctorant à L’école doctorale des sciences de l’ingénieur de l’Université d’Abomey-Calavi, Kiki Manhougbe Probus A. Farel est passionné par l’entrepreneuriat et est convaincu que cela pourrait aider sa communauté à travers des travaux de Recherches et Développement. C’est ce qui justifie son sujet de thèse qui a pour objectif premier de répondre à un besoin de sa communauté. Il est le lauréat de la finale national Bénin du concours MT180 et participera, ce jeudi 30 septembre, à la finale internationale qui aura lieu à Paris. Nous l’avons rencontré.
- Présentez votre sujet de recherche
L’un des Objectifs de Développement Durable (ODD) horizon 2030 est d’Eradiquer la faim et l’insécurité alimentaire dans le monde. Protéger et promouvoir l’agriculture est une piste de réponse à ce challenge. Cependant, la protection des cultures agricoles contre l’attaque des ravageurs tel que la chenille légionnaire d’automne reste une tâche ardue. Mes travaux de recherche portent sur l’élaboration d’une technique et d’un outil de détection précoce de la chenille légionnaire d’automne, ce ravageur qui détruit les cultures agricoles dans le monde et en Afrique de l’Ouest en particulier. Principalement, je travaille à mettre en place un dispositif innovant, basé sur l’Intelligence artificielle, capable de reconnaitre l’odeur de la légionnaire d’automne aux environs des cultures agricole et de déclencher les méthodes de protection actuelles. Tout ceci pour promouvoir une Agriculture Saine et écologique.
- Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au concours MT180 ?
MT180 est pour moi une occasion de vulgariser mes travaux de recherche afin de pouvoir faire profiter à la communauté, les résultats de nos travaux d’une part, et d’attirer l’attention des institutions capable de financer ses travaux pour l’amélioration de la qualité des résultats d’autres part.
- Vous avez remporté la finale nationale et vous représenterez votre pays à la finale internationale : Quels sont vos sentiments ?
C’est une grande fierté pour moi, de représenter mon pays et mon université à la finale internationale de ce concours. C’est une grande joie de voir ses travaux encouragés par ses ainés.
- Quelle est la plus-value de ce prix pour la suite de ma carrière ?
Ce prix met déjà en vue nos travaux et nous permettra d’entrer en contact plus facilement avec d’autres chercheurs et d’autres institutions qui partage la même vision, le même objectif que nous, afin qu’on puisse mutualiser nos efforts pour répondre au mieux au besoin de notre communauté.
- Quelles sont vos ambitions pour finale internationale ?
Bien entendu, quand je participe à un concours, c’est toujours dans l’objectif de le remporter. Et je ferai de mon mieux pour ramener le Premier prix du jury au Bénin.
- Votre message pour les jeunes chercheurs
Pour les jeunes qui veulent se lancer dans la recherche ou qui sont à leur début, je leur dirai que la recherche est passionnante. Qu’elle peut être difficile surtout dans le contexte africain. Mais l’un des éléments importants qu’on retrouve aussi chez l’entrepreneur, est que quand on a une idée et un objectif clair, on se donne les moyens de réussir peu importe les difficultés. Nous avons beaucoup de défit en Afrique, et il n’y a que nous chercheurs qui pouvons trouver les solutions contextualisées à nos problèmes. Le privilège de trouver revient à celui qui cherche.