Professeure de français à l’Université Kenyatta (Kenya), Milcah Chokah est une fervente militante de la francophonie dans ce pays anglophone. Depuis 2012, elle a rejoint la Commission régionale d’experts de l’AUF en Océan Indien. Son rêve ? Former davantage de professeurs et d’étudiants à la langue française…
Dans la famille Chokah, être professeur est une seconde nature, et Milcah n’a pas dérogé à la règle. Comme son père et la plupart de ses frères et sœurs, elle a suivi la voie de l’enseignement. » J’ai grandi et étudié à Nairobi, puis je suis allée en France préparer une maîtrise à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle puis un Doctorat en sciences du langage à l’Université de Franche-Comté. » Milcah Chokah retourne ensuite au Kenya, décidée à former de jeunes professeurs de français à l’École Normale de Nairobi. Pour elle, la formation est en effet la pierre angulaire d’une langue.
Créer un Campus numérique Francophone
En 2008, au Congrès de la Fédération Internationale des Professeurs de Français au Canada, elle se rapproche de l’Agence universitaire de la Francophonie. Une » sœur jumelle » qui, comme elle, soutient le rayonnement du français et les valeurs de la francophonie à travers le monde. » Devenir membre de la Commission régionale d’experts en Océan Indien m’est apparu comme une évidence, une suite logique dans ma carrière. » Son rôle ? Permettre aux pays anglophones africains de s’ouvrir à la francophonie et favoriser les synergies avec d’autres universités. « Avec l’AUF, nous avons porté de nombreux projets, dont la création en 2016 d’un Campus numérique francophone à l’Université Kenyatta. » Outre un appui financier, l’AUF a pleinement joué son rôle de conseil et de coordination pour mettre en place cette plateforme, qui propose notamment des cours en ligne aux étudiants.
Former 450 professeurs
» L’Université Kenyatta a également initié un centre de formation continue pour les professeurs de français. Et nous espérons former 450 enseignants du secondaire dans les 4 ans à venir. « Enthousiaste, le Pr Milcah compte bien multiplier les initiatives avec l’AUF.
« Nous avons déjà porté ensemble plusieurs colloques et autres manifestations scientifiques. Je joue un vrai rôle de passerelle entre les différents établissements du pays, et j’essaie d’encourager les autres universités kenyanes à rejoindre l’AUF. Nous envisageons également de développer nos partenariats avec l’Université du Burundi et souhaitons favoriser les échanges avec les autres étudiants. «