Les langues, dépositaires d’histoire et de culture, occupent divers territoires, une même langue pouvant se retrouver dans plusieurs de ces espaces-territoriaux sans y avoir le même poids. Le concept de territoire, dans une acception très grande, peut être circonscrit par la sphère d’activité d’une langue donnée, que cette activité soit délimitée par le territoire géopolitique et juridique ou par les lieux participant d’un espace social. Les «frontières» que nous traçons entre langue et territoire ne sont pas étanches : elles sont perméables dans le temps, en fonction de facteurs tels que le déplacement des populations, les politiques linguistiques, les représentations linguistiques et sociales, l’éducation, les médias de masse et les valeurs socioculturelles.
Traiter des langues et des territoires, c’est traiter de l’évolution de ces langues, de leurs forces et de leurs faiblesses, de leur vitalité et de leur devenir. C’est également traiter de leur interaction les unes avec les autres, puisque cette interaction peut sous-tendre une cohabitation harmonieuse ou conflictuelle.
Par ailleurs, le contact entre les langues affecte profondément les représentations que les locuteurs se font de leur(s) langue(s) et de celles des autres. Ce qui est inscrit dans ce contact selon la langue et selon le territoire relève des dynamiques de groupes, nourries à même ce qui constitue l’espace-territorial. Le colloque Langue et territoire propose la mise en commun, dans une démarche systémique et analytique, de réflexions en thématiques qui appréhendent la complexité de la construction et de la reconstruction de ces espaces :
Langue, territoire et histoire
Langue, territoire et droit Langue, territoire et éducation Langue et territoire virtuel Langue, territoire et identité Langue, territoire et religion Langue, territoire et migrations
|
Contact et cohabitation linguistiques
Sociolinguistique et écologie urbaines Géographie littéraire. Aménagement linguistique Villes et littérature
|