Grâce au programme de sensibilisation et de formation en entrepreneuriat social SafirCampus, les enseignants-chercheurs de l’École Supérieure des Communications de Tunis ont pu déployer une première session de formation en direction de leurs étudiant.e.s. Celle-ci s’est conclue par un « bootcamp » destiné à définir un projet d'entreprise sociale et solidaire dans le quartier Al Matar de Raoued, près de Tunis.
En février et mai 2020, une équipe d’enseignant.e.s de l’École Supérieure d’Économie Numérique (ESEN) de l’Université de la Manouba, et de l’École Supérieure de Communications de Tunis (SUP’COM) de l’Université de Carthage ont bénéficié d’un programme de formation en entrepreneuriat social assuré par l’incubateur social local le Lab’ESS, soutenu par l’AUF et l’Institut français. L’objectif était d’apporter compétences, méthodes et outils aux enseignants pour leur permettre de déployer, à leur tour, cette formation auprès de leurs étudiant.e.s.
En octobre 2020, les enseignant.e.s formé.e.s ont pu transmettre leurs connaissances à une quinzaine d’élèves ingénieur.e.s dans le cadre d’une session de formation. Celle-ci s’est organisée en trois temps. Une première formation a été assurée à distance sur le thème de l’économie sociale et solidaire et les objectifs de développement durable (ODD). Elle a été suivie d’une visite « terrain » du quartier Al Matar de Raoued, effectuée en collaboration avec la municipalité, afin d’observer et diagnostiquer les problématiques sociales et environnementales du quartier. Ces éléments recueillis ont servi de base à la journée « bootcamp » organisée dès le lendemain. Regroupé.e.s en équipes concurrentes, les étudiant.e.s ont travaillé sur des problématiques de leurs choix, avec comme objectif de formuler une mission sociale et un projet d’entreprise sociale solidaire.
En conclusion de cette journée, les équipes ont présenté leurs projets devant un jury. Le projet lauréat, intitulé BUILDOWN, vise à créer une plateforme en ligne permettant de réduire l’accumulation de déchets de construction dans le quartier Al Matar, en ciblant des clients qui recherchent ces matériaux pour leurs propres constructions ou des entreprises qui pourraient les recycler. Cette solution technologique permettrait d’exploiter ces déchets, de générer des ressources financières, de résoudre les conflits entre les habitants et la municipalité, d’avoir un environnement plus sain, et de réduire les risques d’inondations.
Les enseignant.e.s de SUP’COM Tunis et l’équipe lauréate du bootcamp
Les élèves ingénieur.e.s en visite « terrain » dans le quartier Al Matar de Raoued près de Tunis