Le 29 septembre 2016 aura lieu la finale internationale du concours Ma Thèse en 180s à Rabat (Maroc). Lancée au Québec en 2012, la compétition s'est vu progressivement élargie à d'autres pays, l'intervention de l'AUF ayant permis d'intégrer le Bénin, le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie à la compétition. Ainsi, le temps d'une soirée 20 doctorants provenant de 10 pays s'affronteront dans le cadre prestigieux du Théâtre National Mohammed V.
Le 28 mai dernier, lors de la finale tunisienne à l’Université de Kairouan, Rim a su tirer son épingle du jeu face à 19 autres candidats en assurant une prestation efficace qui s’appuyait sur des exemples ancrés dans la vie quotidienne. À Rabat, Rim se mesurera à Justine (Cameroun), à Coffi (Bénin), à Mbouye (Sénégal), tous quatre recevant un appui de l’AUF, mais aussi aux autres candidats talentueux de la sphère francophones parmi lesquels les trois candidats qui représenteront le Maroc : Gamaliel, Chaimae et Chancerel. Tout comme Rim en Tunisie, chacun des candidats subsahariens a été désigné, dans son pays respectif, vainqueur de la finale nationale du concours Ma Thèse en 180s, décrochant ainsi leur droit d’entrée pour la finale internationale du 29 septembre.
Sous diverses latitudes, ils ont tous été soumis aux mêmes règles et ont relevé brillamment le défi consistant à présenter leur sujet de thèse en seulement 3 min devant un public de profane, et ce, en français, de façon claire et attractive. Déclinaison en langue française du concours créé en 2008 par l’Université de Queensland (Australie), le concours Ma Thèse en 180s a été développé au Québec en 2012 par l’Association francophone pour le savoir (Acfas). Après deux éditions québécoises, l’Acfas s’est attelée à donner une ampleur internationale au concours en faisant appel à plusieurs partenaires, dont l’AUF. C’est ainsi que par l’entremise de l’AUF, le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie ont rejoint la compétition en 2015 alors que le Bénin l’intègre cette année. L’AUF a contribué à l’organisation des finales nationales dans ces pays et finance la participation de ces lauréats à la finale internationale. En outre, la Belgique, la France, le Maroc et la Suisse font partie des nations impliquées dans la compétition. L’Indonésie y participe quant à elle pour la première fois cette année avec le statut d’invité.
Après Paris l’an passé, Rabat accueillera la finale internationale de Ma Thèse en 180s organisée au Maroc par l’Université Mohammed V de Rabat et le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique. Cet événement attendu de la rentrée 2016 se déroulera au Théâtre national Mohammed V et sera diffusé en direct sur internet. « L’accès pour le grand public sera libre, mais devra passer par une inscription en ligne sur le site marocain du concours (voir ci-après), informe Aziz Bensalah, coordonnateur du concours au Maroc. Cette finale sera dotée de trois prix du jury et d’un prix du public issu du vote de l’audience. Les étudiants sont encouragés à s’inscrire en nombre, mais le grand public est aussi le bienvenu. » M. Bensalah précise que « Si depuis 3 années les finales nationales au Maroc se vivent dans un état d’esprit d’âpre compétition, toutefois loyale et conviviale, cette année l’esprit de compétition s’est intensifié, autant pour les candidats que les directeurs de thèses et les autorités universitaires ! L’enjeu est grand et le fait que Maroc ait remporté la 3ème place en 2015 a aussi constitué un moteur. » Au-delà des règles connues de tous, les candidats aspirant au titre devront attirer l’attention du jury en faisant preuve d’originalité dans leur propos et démontrer une réelle maîtrise de la langue française de la part du candidat autant dans la construction du discours que dans l’aisance à le déclamer recommande Souhaila Aloui, Responsable du CNF de Tunis, membre du jury de la finale tunisienne.
À travers Ma Thèse en 180s, l’AUF entend agir en faveur du rayonnement de la communauté scientifique francophone, en particulier des pays du Sud. De fait, il suscite l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs conscients, à l’image de Gamaliel, un des trois représentants du Maroc, de l’importance de la vulgarisation scientifique comme fondement du dialogue entre recherche-société. « J’ai compris que mes recherches ne m’appartiennent pas, je dois les partager avec d’autres chercheurs et avec le grand public afin de mettre les avancées de la science au service du développement de nos sociétés ». De plus, ce concours conduit à la création d’un réseau de doctorants francophones de nationalités, d’horizons et de disciplines différentes : « Côtoyer des chercheurs des quatre coins du monde a été une expérience édifiante » dira à ce propos Mohammed Oussama Ben Salem, finaliste tunisien de l’édition 2015. Les Journées de la relève en recherche prévues les 28 et 29 septembre en parallèle vont dans le sens de la valorisation des jeunes chercheurs.
Site officiel de l’événement : www.mt180.ma/mt180
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