Dans le cadre de la 3ᵉ édition du Programme de Mobilités Sud-Sud, axée sur l'intelligence artificielle, trois doctorants des universités de Yaoundé I et de Dschang au Cameroun, ainsi que de Lomé au Togo, participent à une mobilité de recherche doctorale. Ils sont actuellement accueillis au Centre International de l’Intelligence Artificielle - AI Movement de l’université Mohammed VI au Maroc. Ce programme est mis en par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Témoignages de bénéficiaires
Selon Eliette Ngo Tjomb Assembe, Doctorante à l’université de Yaoundé I au Cameroun, qui travaille sur le traitement automatique des langues, cette mobilité de recherche doctorale offre la possibilité de développer de nouvelles compétences techniques en IA, telles que l’utilisation des réseaux de neurones pour le TAL, le machine learning, ou encore la gestion de grandes bases de données linguistiques. Le laboratoire AI Movement, grâce à son approche multidisciplinaire, lui a déjà permis de collaborer avec des experts de divers horizons tels que les informaticiens, les linguistes, et les data scientists. Elle affirme également que « cette expérience la prépare à devenir une experte dans le domaine de la traduction automatique et à terme à développer des systèmes de traduction automatique de pointe ».
Olivier Donfouet, Doctorant à l’université de Dschang au Cameroun, s’intéresse à l’impact de l’intelligence artificielle au développement de l’agriculture en Afrique :
« Cette mobilité offerte par l’AUF me permet d’approfondir mes connaissances en intelligence artificielle appliquée à l’agriculture en Afrique, un domaine qui est au cœur de mon projet de recherche. Elle offre un accès direct à des technologies avancées, à des experts du domaine, ainsi qu’à des perspectives internationales, qui enrichissent considérablement ma compréhension des enjeux spécifiques au contexte africain. De plus, cette expérience me permet de tisser des liens avec des chercheurs et des institutions, ce qui est essentiel pour la réussite de mon projet et pour envisager de futures collaborations. Cette recherche m’a permis avec mon encadreur ici à IA mouvement de construire un indice qui va aider les pays d’Afrique d’évaluer leur préparation à l’agriculture intelligente ».
« Mon expérience de recherche à AI Movement me prépare à relever les défis complexes du développement de l’agriculture en Afrique, notamment en intégrant des solutions d’intelligence artificielle adaptées aux spécificités locales. Elle me permet de renforcer mes compétences techniques en IA(la maîtrise des modèles d’IA), tout en apprenant à les appliquer à des problématiques concrètes, qu’il s’agisse d’améliorer la productivité agricole ou de renforcer la résilience face aux changements climatiques ».
Leonce Tokam, Doctorant à l’université de Lomé au Togo, qui travaille sur l’optimisation de la consommation d’électricité des ménages dans un contexte de ressource énergétique limitée :
« Cette mobilité représente pour moi une excellente opportunité d’avancer dans mon projet de recherche. En intégrant AI Movement, j’ai été agréablement surpris de découvrir que le centre dispose d’un supercalculateur. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, c’est une ressource déterminante pour traiter efficacement des données complexes, comme c’est le cas dans mon projet, et cela contribue directement à améliorer la précision des résultats. De plus, l’expertise complémentaire de l’encadrement dont je bénéficie ici enrichit mes analyses. Cela m’a permis de développer une nouvelle méthodologie, encore absente dans mon domaine de recherche, qui devrait apporter une valeur ajoutée significative aux résultats attendus ».
Le Centre International d’Intelligence Artificielle du Maroc
Le Centre International d’Intelligence Artificielle du Maroc appelé AI Movement a été créé au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique, pour accompagner les transformations induites par l’avènement de l’Intelligence Artificielle et les Sciences des Données, pour favoriser l’émergence d’un savoir-faire Marocain et Africain et pour relever les nombreux défis soulevés par l’IA qu’ils soient d’ordre scientifique, technologique ou éthique. Il a pour missions principales : la formation à l’Intelligence Artificielle et aux Sciences des Données, le développement de solutions innovantes et opérationnelles à forte valeur ajoutée pour la société, l’environnement, le marché, l’économie et la technologie.