Organisée par l’Université de Kairouan (Tunisie) en partenariat avec l’AUF, la finale tunisienne du concours « Ma Thèse en 180 secondes » a eu lieu le 10 mai 2017. Asma El Kissi Ghalleb a remporté la compétition face à 15 autres candidats. Le 28 septembre 2017, elle participera à la finale internationale du concours organisée à Liège (Belgique) et présentera sa thèse "Contribution à la reconnaissance des individus par fusion de modalités biométriques dures et douces du visage et du corps".
- Pourquoi avoir participé au concours « Ma thèse en 180 secondes » ?
Je suis passionnée par les compétitions et les concours que je considère comme des sources de stimulation et de motivation. C’est une belle occasion pour présenter mes travaux de thèse au grand public d’une manière vulgarisée . Des doctorants de notre laboratoire ont déjà participé à des éditions précédentes du concours. Ils ont beaucoup aimé l’expérience et m’ont encouragé à déposer ma candidature. C’est aussi un défi personnel pour moi d’expliquer mes travaux en seulement trois minutes et avec une seule diapo, surtout que j’ai été en fin de thèse et ma soutenance était très proche. Le poster ainsi que le discours du concours m’ont été très utiles lors de ma soutenance. C’est enfin, une opportunité d’apprendre à s’exprimer en public et à mettre en évidence ses idées, ce qui peut-être m’aidera plus tard à réussir un entretien ou à enseigner.
- Comment avez-vous vécu la finale nationale en Tunisie ?
La journée de la finale nationale qui s’est tenue le 10 mai 2017 à Kairouan est une journée inoubliable pour moi. Elle était pleine de défis et d’intenses émotions. J’avais un peu le trac en voyant certains doctorants qui sont passés avant moi se « planter » et ne pas pouvoir terminer leur présentation et d’autres qui se sont très bien exprimés en si peu de temps. J’ai été très contente d’avoir rencontré des participants d’autres universités et pris connaissance de leurs travaux de recherche. J’ai été aussi très contente et fière. Après ma présentation plusieurs personnes du public sont venues me féliciter et ont sollicité mon travail. J’ai été très marquée.
- Comment vous êtes-vous préparé(e) à la finale nationale ?
Ce n’est pas évident de présenter son travail de thèse de plusieurs années en seulement trois minutes. Nous étions quatre doctorants de notre laboratoire à participé au concours. Nous avons tous réussi le premier tour. Nous avons fait plusieurs répétitions entre nous, même en route le jour du concours. J’ai fait plusieurs répétitions avec ma directrice de thèse. Après chaque répétition, des modifications ont été apportées aussi bien sur mon discours que sur la diapo pour mieux clarifier mon travail de thèse.
Nous avons aussi organisé une journée de répétition dans notre laboratoire avec tous les membres chercheurs (étudiants en master, doctorants et enseignants) et nous avons pris en compte leurs remarques pertinentes. J’ai regardé également des vidéos des participants des éditions précédentes.
- Comment voyez-vous la finale internationale qui aura lieu le 28 septembre 2017 à Liège ?
Je suis très fière de représenter mon pays, mon laboratoire, mon université et mes travaux de thèse à l’échelle internationale. J’ai hâte de prendre connaissance des travaux des finalistes des différents pays francophones. Ce sera un moment très intéressant mais aussi très difficile avec de grands défis puisque je serai en compétition avec des candidats lauréats venant de divers pays. Au-delà d’une compétition scientifique, je souhaite que mes travaux de recherche aient un meilleur impact auprès de l’auditoire.
- Comment comptez-vous vous préparer à cette finale internationale ?
J’ai déjà commencé à me préparer à la finale afin de maximiser mes chances de réussite. Je compte multiplier les répétitions comme j’ai fait pour la finale nationale, regarder plus de vidéos des participants précédents, lire plus de documents sur les règles de communication et comment réussir des épreuves orales. Je compte aussi parfaire mon potentiel de communication en participant à des ateliers avec des coachs ou des comédiens.
Asma El Kissi Ghalleb est titulaire d’un master et d’un doctorat en génie électrique. Elle a soutenu sa thèse préparée en mai 2017 avec la mention très honorable. Ses recherches concernent la biométrie pour le développement de solutions de vérification d’identités. Elle a eu le prix du « Best Paper Award » à la conférence internationale SSD’2017. Elle est membre chercheur au Laboratory of Advanced Technology and Intelligent Systems. Elle participe à deux projets de recherche fédérés sur la lutte contre le terrorisme. Elle a enseigné à l’université de Monastir en tant qu’assistante contractuelle et vise le poste de maître-assistant.