Aida BENHAMIDA, enseignante-chercheuse à l’Université 8 Mai 1945 de Guelma en Algérie

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Le Professeur Aida BENHAMIDA est enseignante-chercheuse à l'Université 8 Mai 1945 de Guelma en Algérie, cheffe d’une équipe de recherche en polymères et nanocomposites. Depuis plus de cinq ans, elle est également responsable de l’incubateur et du Pôle Innovation et Emploi et travaille sur des projets nationaux et internationaux en relation avec l’employabilité des diplômés.

Professeur Aida BENHAMIDA, pouvez-vous nous parler de l’implémentation du projet SAFIR au sein de votre université ?

Consciente de sa responsabilité de transmettre une vision des Objectifs de Développement Durable à toute la communauté universitaire, la direction de l’Université a jugé opportun de candidater au second appel du projet SAFIR. Depuis son démarrage en mars 2020, l’équipe de pilotage du projet s’est efforcée d’agir selon trois grands axes : adoption d’un modèle de gouvernance en matière de RSU, appui à la conception de parcours de formation dédiés à l’entrepreneuriat social et renforcement de l’incubateur universitaire. Nombreuses ont été les actions menées visant à sensibiliser les étudiants et à leur apprendre à intégrer le développement durable dans leur vie professionnelle future.

Pour cela, nous avons dans un premier temps organisé des formations assurées par un expert international sur la gouvernance des universités en matière de RSU, à l’issue de laquelle une charte a été rédigée et une stratégie ODD adoptée.

Le deuxième axe du projet s’est développé dans le cadre de plusieurs modules sur l’entrepreneuriat social en vue de la mise en place d’un Master dans cette spécialité.

Des enseignants de différentes facultés ont pu prendre part à une formation sur le thème du design-thinking, animée par une experte internationale.

Par ailleurs, plusieurs étudiants engagés ont participé activement aux différentes sorties organisées pour mieux s’imprégner des modes de création d’entreprise. Ces mêmes étudiants ont mené des campagnes de sensibilisation aux ODD, à l’entrepreneuriat social et à la gestion des déchets.

Quant au dernier volet du projet, il va permettre très prochainement l’acquisition d’équipements pour la création d’un studio multimédia, d’une salle de conférences et le co-équipement d’une salle de coaching.

Trois conventions de coopération ont été signées entre l’université de Guelma et des incubateurs privés, en l’occurrence le Centre Algérien d’Innovation Sociale (ACSE), également membre du projet SAFIR, le Centre d’Innovation d’Annaba (AIC) et l’incubateur socio-culturel ORKIDS.

A quels impacts sur le long terme vous attendez-vous ?

Nous avons partagé nos activités avec toute la communauté universitaire locale et nationale à travers l’implication des associations et des acteurs locaux. Nous sommes fiers de toutes nos réalisations et surtout de l’impact que nous avons eu sur les étudiants, en particulier avec la création d’un club scientifique dédié à l’entrepreneuriat responsable. Celui-ci sera notre ambassadeur et participera activement à la pérennité du projet.

SAFIR aura sans aucun doute un impact significatif sur les étudiants de notre université, sur l’écosystème entrepreneurial de la région, puisqu’il est prévu de partager largement les résultats du projet et les bonnes pratiques. Un réseau national SAFIR serait d’ailleurs une excellente opportunité pour assurer la pérennité des acquis mais aussi la généralisation des résultats. Nous espérons également la création d’un réseau international sur l’entrepreneuriat social, regroupant universités, incubateurs privés et associations, ce qui permettrait de mieux accompagner la jeunesse en action.

Date de publication : 13/06/2023

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