Ahmed Maherzi est professeur de pédiatrie, diplômé de la Faculté de médecine de Tunis. Chef de service en pédiatrie universitaire, doyen de faculté, directeur du bureau Responsabilité sociale de la faculté de médecine de l’université de Montréal, membre du conseil d’administration de la CIDMEF, membre du Conseil scientifique de l’AUF, Ahmed Maherzi a de nombreuses casquettes. Et œuvre activement en faveur d’une université socialement responsable.
L’université, acteur de la santé publique
Comme tous les étudiants en médecine en Tunisie, Ahmed Maherzi a fait ses études en français. Il a ensuite poursuivi sa carrière professionnelle et universitaire à Tunis jusqu’en 2017, plaçant toujours la francophonie au cœur de ses priorités. La première d’entre elles a été de faire reconnaître la médecine de famille comme une spécialité à part entière ; « mieux valorisée, elle serait davantage choisie par les étudiants, permettant à terme de répondre aux besoins des populations les moins bien desservies », explique-t-il. En Tunisie, cette reconnaissance a lieu en 2011.
Sous l’égide de la Conférence internationale des doyens des Facultés de Médecine d’expression française (CIDMEF) – réseau de l’AUF –, Ahmed Maherzi œuvre ensuite à la mise en place d’un processus d’accréditation des facultés de médecine francophones, selon les standards de la Fédération mondiale de l’éducation médicale. Depuis le début de ce projet, en 2015, deux universités (Marrakech et Tunis) ont obtenu leur accréditation. Au-delà, le but est de créer une agence francophone dédiée à cette activité. Enfin, depuis 2012, le pédiatre infatigable cherche à développer dans les facultés de médecine francophones l’application, sur le terrain, des concepts de Responsabilité sociale (RS).
Plus largement, Ahmed Maherzi ambitionne d’étendre la démarche RS à tout ce qui concerne la santé. C’est dans cet esprit qu’est créé, en 2017, le Réseau international francophone pour la responsabilité sociale en santé (RIFRESS), dont il est le secrétaire général. À terme, il rêve « d’embarquer toutes les universités francophones dans cette dynamique ».
Son rôle au sein du Conseil scientifique de l’AUF
Ahmed Maherzi rejoint le Conseil scientifique de l’AUF en 2016. En parfait accord avec la vision stratégique de l’agence, il travaille à encourager la RS des universités. Ses chevaux de bataille ? La reconnaissance internationale des diplômes grâce à leur accréditation et leur « évaluation qualité », la rédaction d’une charte d’universités socialement responsables – avec pour objectif que la RS soit reconnue comme troisième mission universitaire – et l’accès aux soins pour tous. Autant d’actions qu’il poursuit à l’occasion de son deuxième mandat : « Les universités doivent concrétiser leurs engagements et des indicateurs de mesure doivent être mis en place pour s’assurer de l’impact positif des actions menées pour la population. C’est une nécessité absolue », martèle-t-il. En initiant des programmes, en les mettant en œuvre et en les évaluant, l’AUF est au cœur de cette vision partagée et aide à la réaliser.