Enseignant-chercheur, Maître de conférences en Psychologie, Germain Fabrice Menye est le premier doyen de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Ngaoundéré (Cameroun). Dans ce témoignage, il présente l’établissement qu’il dirige et s’exprime sur ses attentes vis-à-vis de l’AUF.
Vous êtes le premier Doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, l’un des établissements récemment ouverts au sein de l’Université de Ngaoundéré. Présentez-nous cette faculté…
La Faculté des Sciences de l’éducation est un établissement qui traite des questions d’ordre épistémologique, méthodologique et professionnel en lien avec les problématiques éducatives. Elle compte 7 départements : Didactique des disciplines, Mesure et évaluation (Curriculum), Psychologie et sciences de l’orientation, Éducation physique Santé et loisirs, Enseignements fondamentaux en éducation, Administration de l’éducation, et Éducation spécialisée.
Ces différents parcours s’intéressent aux problématiques éducatives, notamment les méthodes d’enseignement et innovations pédagogiques, les évaluations d’apprentissage, de programmes et systèmes de formation, la psychologie et les questions relatives à l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle en rapport avec l’insertion professionnelle …
Nous avons également des formations professionnelles, notamment la Licence professionnelle en Psychopédagogie qui renforce le développement des compétences des instituteurs, maîtres, enseignants. La faculté dispose aussi d’une formation de Master professionnel en Conseil emploi et culture entrepreneuriale. Ce parcours innovant constitue une réponse sur le développement des habiletés et des capacités des chercheurs d’emploi d’un certain niveau à s’insérer dans le marché de l’emploi et du travail.
En tant que Responsable, vous pensez certainement au développement de cet établissement. Quelle est votre vision dans le court et moyen termes ?
Pour les 5 premières années, la vision de l’établissement est la suivante : « Faire de la Faculté des Sciences de l’éducation un établissement performant, fortement ancré dans la professionnalisation et ouvert au monde social dans l’optique de former des citoyens employables ». Cette vision s’inscrit dans la vision plus large et globale de l’Université de Ngaoundéré qui consiste à transformer la société à travers l’innovation par la formation, la recherche, l’entrepreneuriat.
L’appel d’offre régional Formation de l’AUF pour l’Afrique centrale et Grands lacs est actuellement en cours. Comment envisagez-vous d’exploiter cette opportunité pour le développement de l’établissement dont vous avez la charge ?
C’est une formidable opportunité pour notre établissement de renforcer ses capacités sur le plan de la formation. Du fait de la jeunesse de la faculté, nous pensons plus important de mettre l’accent sur le volet 2 qui porte sur l’appui à la formation. De manière opérationnelle, nous avons commencé à réfléchir avec nos collaborateurs et comptons nous pencher sérieusement sur la question. Très bientôt, nous allons rentrer en contact avec la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Yaoundé 1, l’École normale supérieure de Maroua et le Ministère des enseignements secondaires. Des modalités pratiques seront arrêtées et nous allons soumissionner.
L’Université de Ngaoundéré est membre titulaire de l’AUF depuis plus de 30 ans. En tant que Responsable de ce nouvel établissement, quelles sont vos attentes vis-à-vis de l’AUF ?
Nous comptons sur un appui, un accompagnement significatif de l’AUF qui pourrait renforcer à la fois la formation, la recherche. Nous comptons aussi sur un appui au développement, en lien direct avec l’employabilité de nos diplômés.