Inscrit à l'Université de Yaoundé 1 (Cameroun), en première année de doctorat, M. Atanas Dommo a bénéficié d'une allocation de recherche doctorale dans le cadre d'un projet conjointement soutenu par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Son stage s'est déroulé du 9 mai eu 29 juillet 2016 au Laboratoire d'études des transferts en hydrologie et environnement (LTHE) de Grenoble (France).
Vous venez de bénéficier d’une allocation de recherche doctorale dans le cadre d’un projet soutenu par l’AUF et l’IRD. De quel projet s’agit-il ?
En effet. Il s’agit d’un projet qui avait retenu l’attention d’un jury d’évaluation pour un financement conjoint AUF-IRD. Intitulé « Building Capacities on in situ and remote sensing data analysis for climate forest studies« , il est porté par le Dr Appolinaire Vondou Derbetini. L’objectif de ce projet consiste à installer des stations météorologiques d’acquisition des paramètres climatiques nécessaires pour étudier in fine le climat en Afrique centrale et ses impacts sur la forêt tropicale d’Afrique centrale, 2ème puits d’absorption du CO2 dans le monde après l’Amazonie.
Quel est votre implication dans ce projet ?
Mon sujet de thèse intitulé « Apport de l’analyse des cycles diurnes de nébulosité pour comprendre les variations saisonniers à interannuelles du climat en Afrique centrale et leur impact sur l’activité photosynthétique de la forêt tropicale » est tiré de ce projet. Par conséquent, mon travail en tant que doctorant, consiste à caractériser dans un premier temps la nubulosité, paramètre clé et sous étudié du climat en Afrique centrale, car elle contrôle la disponibilité en eau et lumière, en terme de son type, sa distribution et sa saisonnalité; et dans un second temps à évaluer l’impact de cette couverture nuageuse sur la distribution des forêts et la saisonnalité de leur activité photosynthétique.
C’est dans cette dynamique que j’ai bénéficié d’un financement conjoint de l’AUF et de l’IRD pour faire un stage de trois mois au LTHE.
Parlez-nous du déroulement de votre stage…
Mon stage s’est déroulé sous l’encadrement de Nathalie Philippon, co-directrice de mes travaux. Dans un environnement aux conditions optimales de travail et un suivi quasi parfait. J’ai dans un premier temps procédé à la récupération des données que sont les températures, les précipitations, la nébulosité et le rayonnement. Je suis ensuite passé aux analyses grâce au logiciel MATLAB, dont la prise en main n’a pas été facile.
Les analyses consistaient à faire la climatologie de ces différents paramètres et en type (nébulosité) et de coupler les résultats à la distribution spatiale des forêts en lien direct avec 2 axes principaux de mon sujet de recherche. Je continue d’ailleurs à travailler sur ces analyses.
Grâce à ce stage j’ai pu m’imprégner davantage des dessous de mon projet de recherche et l’énorme boulot qui s’y cache. En participant aux soutenances de thèse, aux réunions d’évaluation et aux pauses café, j’ai fait la connaissance de plusieurs experts du domaine. Ils m’ont orienté et m’on permis d’avoir des visions différentes mais complémentaires pour le bon déroulement de ma recherche, en vue d’un heureux aboutissement de mes travaux de thèse.