La problématique de l’éducation en situation d’urgence et le rôle des fablabs était au cœur des échanges, le 22 novembre 2019, au Campus numérique francophone (CNF) de l’AUF à Yaoundé (Cameroun). C’était à l’occasion d’une rencontre de réflexion organisée par Ongola FabLab à destination des étudiants réfugiés soutenus par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Quelles sont les difficultés liées à la reprise du cursus scolaire après une rupture brusque ? Quelles sont les pistes susceptibles de favoriser davantage l’insertion professionnelle au lendemain d’une crise de guerre ? Quelle est la contribution des fablabs à l’auto-emploi des jeunes en situation de décrochage scolaire, en particulier des jeunes réfugiés ? C’est autour de ces questions que se sont déroulés les échanges de cette rencontre sur le thème « Les fablabs comme facteurs de motivation scolaire ».
Mohamet Bassirou, Responsable d’Ongola FabLab, a présenté le concept des fablabs, leurs activités principales et leurs objectifs. Il a insisté sur leur valeur ajoutée notamment en termes d’employabilité et d’insertion professionnelle. Les participants ont ensuite débattu sur les points à l’ordre du jour, en petits groupes. Ils ont partagé leur expérience personnel et exprimé leurs points de vue Ils ont enfin émis des propositions pour améliorer la contribution du fablab solidaire dans la reprise des études et son action en faveur de l’auto-emploi et l’insertion professionnelle, notamment :
- Créer des espaces de jeux et des ateliers de vacances pour les enfants, élèves et étudiants en décrochage scolaire à cause des situations de crise ;
- Promouvoir le vivre ensemble ;
- Organiser des journées portes ouvertes d’imprégnation pour les réfugiés ;
- Créer un robot thérapeutique motivateur muni d’un disque contenant des histoires similaires à celle d’une victime de guerre afin de motiver la reprise des études.
Cette rencontre s’est déroulée dans le cadre du Meet Up INEE Event 2019, une activité du Réseau Inter-agences pour l’éducation en situation d’urgence (INEE). 25 jeunes réfugiés soutenus par le HCR y ont participé. Aline Nodem, Ambassadrice de l’INEE au Cameroun s’exprime : « La participation à cette rencontre m’a beaucoup appris dans la mobilisation des participants et des ressources. Ce qui m’a semblé le plus important, c’est la participation des étudiants réfugiés aux discussions, leurs contributions dans le plaidoyer pour l’éducation en situation d’urgence, ayant eux-mêmes vécu une crise de guerre ».