Armand Roger Makany est le Directeur Général de l’École supérieure de gestion et d’administration des entreprises (ESGAE) au Congo. Il est l’un des deux représentants universitaires de la région Afrique centrale et Grands lacs récemment élus au Conseil d’administration de l’AUF.
Professeur titulaire des universités, Grand officier dans l’ordre du mérite congolais et Officier dans l’ordre des Palmes académiques du CAMES, Armand Roger Makany est titulaire d’un doctorat unique de l’Université Paris VI, d’un doctorat de 3ème cycle en statistique de l’Université Paris XI et d’un diplôme de l’Institut technique de prévision économique et sociale du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris (France). Il a débuté sa carrière professionnelle en France par un stage post-doctorat auprès de la chaire de mathématique et informatique de l’Institut national agronomique (Paris–Grignon), puis enseignant de lycée dans l’Académie de Créteil. À son retour au Congo, il rejoint l’Université Marien Ngouabi en qualité de Chargé de cours en statistiques et probabilités, économétrie et analyse de données. En 1993, pour contribuer à une meilleure employabilité des diplômés au Congo, il crée l’École supérieure de gestion et d’administration des entreprises (ESGAE), dont il est également le Directeur Général.
L’ESGAE et l’AUF
L’École supérieure de gestion et d’administration des entreprises est un établissement privé d’enseignement en sciences de gestion qui délivre une licence professionnelle en administration des entreprises et un master professionnel dans quatre parcours : management des ressources humaines, management des finances, management commercial et management des PME et prospective stratégique. Ces diplômes sont accrédités par le CAMES et tous les diplômes de master font partie du classement mondial d’Eduniversal. L’ESGAE rejoint l’AUF comme membre associé en 2006, l’année même de l’ouverture du CNF de Brazzaville. En effet, trois années plus tôt, en 2003, le professeur Makany, alors enseignant-chercheur à l’université Marien Ngouabi, avait participé à de nombreuses rencontres scientifiques et ainsi découvert la force du réseau universitaire. C’est donc sans hésitation qu’il entreprit de déposer la candidature de l’institution dont il était le promoteur, pour un statut de membre associé d’abord puis de membre titulaire en 2019. Dès lors, l’institution participe régulièrement aux ateliers de formations animés par le CNF. Elle bénéficie en outre de plusieurs mobilités d’enseignants et de l’expertise de l’AUF pour l’organisation de formations spécifiques correspondant à ses besoins.
Rejoindre le CA de l’AUF oui… mais non sans vision
Le Directeur de l’ESGAE a décidé de déposer sa candidature au conseil d’administration de l’AUF pour mieux appréhender les enjeux et les perspectives liées au développement de l’enseignement supérieur. Il s’est appuyé sur « la solidarité africaine active des universités » selon ses mots, pour former un binôme avec le Recteur de l’Université de Sarh (Tchad) et souhaiterait s’investir principalement dans deux projets :
- Contribuer à la mise en place d’un Conseil des plus hautes autorités (CPHA) universitaires par région pour faire avancer les pratiques d’évaluation appliquées aux établissements ;
- Favoriser le développement de l’usage des ressources dans un cadre collaboratif en Afrique centrale et Grands lacs, en particulier pour répondre aux besoins de l’enseignement de masse.
Pour le professeur Makany, « l’enseignement supérieur en Afrique centrale et Grands lacs s’inscrit dans une dynamique constructive en dépit des conjonctures économique et sanitaire très difficiles. Parmi les défis à relever, on peut noter le développement de projets de recherche et d’innovation autour de la thématique des TICE. Il y a de l’espoir ! » Il milite pour « la solidarité active des universités, solidarité facilité par le partage d’une culture et des valeurs associées » en Afrique centrale et Grands lacs.