Le mardi 3 décembre, a eu lieu la signature de la convention cadre qui pérennise la première licence francophone en Administration Économique et Sociale (AES) de l'université de Toulouse 1 Capitole. Cette convention a été signée par le Premier Ministre du Vanuatu, M. Moana Carcasses, entouré du Ministre de l'Éducation, M. Bob Loughmann, du Ministre des finances, M. Maki Stanley Simelum et de l'Ambassadeur de France, M. Michel Djokovik.
À travers ce document, le gouvernement du Vanuatu, l’Agence universitaire de la Francophonie, l’Université de Toulouse 1 Capitole et l’Ambassade de France ont défini leurs engagements respectifs pour les différentes phases du projet. Ainsi pour l’année universitaire 2014, la gestion de la nouvelle promotion sera assurée conjointement par l’AUF et le ministère de l’Éducation. L’objectif étant qu’à terme les promotions soient gérées entièrement par le ministère de l’Éducation.
La première promotion de 32 étudiants a vu le jour en avril 2013 grâce au soutien financier du gouvernement français et celui de Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la Convention de coopération régionale liant la France, la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Le cursus pluridisciplinaire de la licence AES donne accès à une formation internationale et est ouvert aux étudiants en formation initiale et continue. Cette première année de licence a été couronnée de succès avec un taux de 72 % de réussite aux examens. Ce sont d’excellents résultats sachant que moins de 50 % des étudiants toulousains suivant le même cursus obtiennent leur première année. Ainsi 23 étudiants ni-vanuatais entameront leur deuxième année de licence AES lors de la prochaine rentrée, le 17 février 2014.
En affirmant sa volonté d’ancrer ce cursus francophone dans la durée et dans un cadre gouvernemental, le Premier Ministre montre sa détermination à proposer à la jeunesse vanuataise une offre universitaire plus diversifiée, afin que chaque étudiant, francophone ou anglophone, puisse s’orienter dans la formation de son choix. L’implantation de cette filière francophone est un événement marquant pour le Vanuatu : avant avril 2013, les étudiants désireux de poursuivre leurs études en français n’avaient pas d’autre choix que de s’expatrier en Nouvelle-Calédonie (ou en France métropolitaine), ou bien devaient suivre une formation universitaire à distance dans le cadre de l’AUF. La signature de la convention cadre et les excellents résultats aux examens de la première année laissent donc présager un bel avenir pour l’enseignement supérieur en français dans cet archipel du Pacifique Sud.